Paranoïa de Mélissa Bellevigne

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Avis

Ce livre suit l’histoire de deux femmes, Lisa, une psychiatre très reconnue dans son domaine qui présente quelques difficultés à gérer sa vie de couple et Judy, une patiente pourvue d’hallucinations visuelles et enceinte de quelques mois. Lisa veut désespérément avoir un enfant et se retrouve stérile, ce qui fragilise son couple. Judy, de son côté, cherche à se suicider pour ne pas donner naissance à son enfant.
J’ai apprécié de suivre la vie des deux personnages, Lisa est quelqu’un avec qui j’ai eu du plaisir à passer du temps et l’histoire de Judy m’a prise au dépourvu. Judy a un ami imaginaire, un être invisible qu’elle seule est capable de voir. Tout le monde la prend pour une folle, elle-même pense qu’elle est folle et pourtant, après avoir reçu une lettre posthume de sa grand mère qui prétendait être descendante d’une famille anglaise qui l’avait adoptée et reconnaître le nom de son ami imaginaire, Judy va se retrouver emportée dans une grande escapade à Londres. On se retrouve dans la peau d’une schizophrène et l’auteure prend bien soin de ne jamais trancher entre l’irréalité de son ami imaginaire et la réalité de ce qu’elle déclenche à Londres.
Ainsi, on est sans cesse balloté entre le réel et l’imaginaire, je me demandais à quel moment on saurait jusqu’à quel point Judy hallucine et finalement, l’auteure maintient le suspense jusqu’au bout.
Je n’ai qu’un seul regret à témoigner, sur la fin. Il s’agit d’une fin très ouverte, très frustrante qui ne répond à aucune des questions qui se posent durant tout le roman, que ce soit pour Lisa ou Judy. On ne saura jamais la réponse à propos de ce bébé, à propos de l’avenir du couple de Lisa, et j’avoue que me laisser sur une fin aussi peu satisfaisante a rejailli de manière très négative sur l’ensemble du roman. J’ai tourné les pages du roman avec beaucoup d’empressement, sympathisé avec tous les personnages mais la fin m’a laissée de glace et presque énervée.
Bref, une lecture passionnante et frustrante, je remercie Netgalley et les éditions Hachette de m’avoir procuré ce roman.