Victor Coste, tome 2.
Thriller.
Exemplaire publié en 2015,
aux éditions Pocket.
374 pages.
Depuis la dernière enquête du capitaine Victor Coste et de son équipe, le calme semble être revenu au sein du SDPJ 93. Pas pour longtemps, hélas ! L'exécution sommaire de trois jeunes caïds va les entraîner sur des pistes inimaginables. Des pains de cocaïne planqués chez des retraités, un chef de bande psychopathe d'à peine treize ans, des milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité, un adjoint au maire découvert mort chez lui, torturé...
Coste se retrouve face à une armée de voyous impitoyables, capables de provoquer une véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui, bientôt, mettra la ville à feu et à sang ?
J'avais adoré l'univers de l'auteur et son personnage principal lors de ma lecture du premier tome. Il fallait donc que je continue !
Aucun problème du côté de la plume de Olivier Norek : c'est fluide, entraînant et souvent percutant. On sent vraiment qu'il sait de quoi il parle lorsqu'il nous entraîne, ici, dans les cités et leurs fonctionnements à part.
Je suis très contente d'avoir retrouvé Victor Coste qui m'avait énormément plu dans Code 93. Sa personnalité n'a rien de bien original mais c'est ce que j'aime, un héros sans chichi ni mœurs honteuses. La romance est là mais ne prend pas toute la place, elle permet d'avoir un fil rouge entre les tomes tout en restant discrète.
Je n'avais pas vraiment de souvenirs concernant les personnages secondaires, mise à part Johanna, qui m'avait marqué par sa forte personnalité.
Je trouve que l'équipe est soudée et très touchante à se comporter comme une famille.
Encore une fois, l'intrigue est top. Il n'y pas forcément de scènes gores ni de serial-killer assoiffé de sang mais le contexte est crédible, ancré dans la réalité et l'actualité.
Le lecteur découvre la face cachée des cités sans que l'auteur diabolise ses habitants comme peuvent le faire les chaînes d'informations : la situation est mise en perspective en évitant le manichéisme que l'on pourrait attendre dans ce genre d'histoires. Finalement, les dealers sont-ils les seuls fautifs ? Que font la mairie et le gouvernement pour endiguer le problème ? N'ont-ils pas, eux aussi, quelque chose à y gagner ?
Le dénouement est fidèle au reste du récit et l'épilogue relance l'intrigue personnelle de Coste pour nous donner envie d'en savoir plus.
En bref, Olivier Norek nous livre une très bonne suite, à la hauteur du premier tome. Le milieu dur et obscur du 93 est utilisé avec brio et sans fioriture : l'auteur connaît son sujet et l'exploite à sa juste valeur sans tomber dans les discours clichés.
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Surtensions
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur – Les autres tomes de la saga