L’abandon du mâle en milieu hostile d’Erwan Larher

Par Krolfranca

Titre : L’abandon du mâle en milieu hostile

Auteur : Erwan Larher

Edité par Plon

Date de parution : 3 janvier 2013

220 pages

Mais que n’avais-je décidé avant aujourd’hui de lire cet auteur tant adulé de Keisha ! Elle a tout lu de lui ! Et son enthousiasme est communicatif.

Ca, c’est un écrivain, avec un style, un ton, un humour, et une utilisation de la langue qui m’a enthousiasmée. Il utilise l’imparfait du subjonctif (juste ce qu’il faut) et je n’y peux rien, dès que j’en ai lu un, mes poils se sont hérissés sur les bras, et un délicieux frisson a secoué mon corps (si, si je vous assure, le respect de la concordance des temps provoque tout ça chez moi), il emploie des mots de vocabulaire que je n’avais jamais entendus ni lus auparavant (j’ai donc enrichi mon lexique personnel, même si j’aurai besoin d’une petite piqûre de rappel), il peut être aussi littéraire que cru et ça, j’adore !

Le roman est entièrement écrit à la seconde personne du singulier, le narrateur s’adresse à celle qu’il aime malgré cette première phrase : « Je te haïssais », et parfois le lecteur assiste à un dialogue entre les deux (elle intervient dans sa narration, le coupe, le contredit, donne son avis), procédé amusant qui m’a bien plu.

Et je n’ai parlé que du style…

L’histoire est passionnante et même si j’ai été davantage séduite par la première moitié (grosse moitié !) du roman que j’ai avalée en une seule bouchée, l’ensemble vaut le détour. Je n’ai aucune envie de raconter l’histoire, je l’ai découverte sans en rien savoir et c’est tellement mieux ! Elle se passe dans les années quatre-vingts (mon adolescence…), alors inévitablement, je connaissais tout ce que le narrateur relatait. J’étais en pays connu.

Ce que je peux en dire sans rien dévoiler :

  • C’est la rencontre entre deux idéaux opposés.
  • C’est un roman aussi porteur d’espoir que le précédent chroniqué sur ce blog. Ici, le « corbeau » s’appelle Johnnie (ne peuvent comprendre que ceux qui ont lu les deux !…).
  • « Il va bien falloir que j’en parle » est le leitmotiv des dernières pages avant qu’on apprenne…

C’est simple, il n’est pas question que je m’arrête là dans la découverte de cet auteur, je vais m’empresser de lire ses autres romans. Je suppose que Keisha m’approuvera !