Une brigade de Bérurier
L’histoire :
La commissaire Capestan est nommée à la tête d’une brigade un peu spéciale. Pour faire simple elle est constituée de flics de toutes sortes et dont on ne veut plus nulle part. Point commun ils sont tous mis au placard.
Le 36 quai des Orfèvres s’offre un nouveau patron. Le but de la manœuvre : faire briller les statistiques en placardisant tous ceux qu’on ne peut pas virer et qui encombrent les services.
Nommée à la tête de ce ramassis d’alcoolos, de porte-poisse, d’homos, d’écrivains et autres crétins, Anne Capestan, étoile déchue de la Judiciaire, a bien compris que sa mission était de se taire. Mais voilà, elle déteste obéir et puis… il ne faut jamais vendre la peau des poulets grillés avant de les avoir plumés !.
Editeur :Editions Le livre de poche – 336 pages | Sortie : 30/03/2016
Les auteurs :
Figure emblématique du journal Cosmopolitan, Sophie Hénaff est responsable de la rubrique humoristique « La Cosmoliste ». Elle a fait ses armes dans un café-théâtre lyonnais avant d’ouvrir avec une amie un « bar à cartes et jeux de sociétés », le Coincoinche, puis, finalement, de se lancer dans le journalisme. Poulets grillés est son premier roman.
Mon avis :
Voilà un roman polar très agréable dont la lecture est rafraîchissante. Tout commence avec la commissaire Capestan qui s’attend à être exclue de la police pour avoir dépassé certaines limites, et qui finalement est propulsée à la tête d’une nouvelle brigade. Mais par n’importe laquelle, une brigade constituée des éléments que la police ne veut plus voir sur le terrain pour diverses raisons : alcool, poisse, excentricité… En gros ils sont rassemblés dans un immense placard. Cette équipe de bras cassés va loger dans un appartement discret, à l’abri des regards en gros.
Ils vont travailler ensemble sur des dossiers classés mais non élucidés. Parmi ceux là le meurtre d’un marin, Yann Guénan, découvert mort dans la Seine. La commissaire assigne ce dossier à une partie de son équipe pendant qu’elle même prend un autre meurtre, celui de Marie Sauzelle, 73 ans, apparemment victime d’un cambriolage qui aurait mal tourné. Pour ce dossier elle fait équipe avec Torrez dit la scoumoune. En gros tous ceux qui ont fait équipe avec lui y ont laissé des plumes voir plus. Mais la commissaire veut croire que ces hommes et ces femmes ont une force autre que de s’attirer les foudres de leurs supérieurs. C’est avec une touche d’humour que le lecteur fait connaissance des membres de cette unité d’élite sans élite!
Comme Eva Rosière, flic, romancière et scénariste. Affublée de son chien elle fait l’effet d’une grande bourgeoise, ne reculant devant aucune dépense. Mais comme ses collègues elle est avant tout une flic, certes devenue célèbre en s’inspirant de son quotidien, mais elle garde son instinct… et sa générosité.
Les personnages sont tous attachants, chacun à leur niveau. Je dirais même que la commissaire Capestan est peut être la flic la plus « normale » et celle à laquelle je me suis le moins attaché.
Il y a une vraie complicité qui ressort de cette unité et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. L’intrigue est plutôt bien ficelée et l’auteure sait capter rapidement l’attention du lecteur. Ce n’est pas le grand polar qui vous scotchera, mais un polar qui vous fera passer un très bon moment et qui vous donnera comme moi l’envie de lire la suite.
Le style
Simple et efficace, ponctué d’une note d’humour. On peut le décrire ainsi. J’ai retrouvé par moment une atmosphère à la San Antonio, où la dérision apporte son lot de surprises.
Ma Note : 4/5
Mon petit point positif :
La touche d’humour que dispense l’auteure dans ce roman est la source de sa réussite