Vous aimez la fantasy ? Ça tombe bien. En ce lundi férié, Mimine, gardienne de chats à temps partiel, profite du beau temps pour renouer avec les joies de la lecture. Aujourd'hui, au programme, la découverte (enfin !) de l'univers de Pierre Pevel, pape de la fantasy française, avec le premier tome de la trilogie Le Paris des Merveilles.
Dans le Paris de la Belle Époque, au début du XXe siècle, avant que la Grande Guerre n'arrive tout chambouler, les humains côtoient fées, ogres, gnomes, magiciens et autres créatures magiques avec les avantages et les déconvenues que cela apporte. Louis Griffont, magicien et homme de son temps, vit paisiblement dans son hôtel particulier sur l'île Saint Louis, avec Étienne son majordome et Azincourt un chat ailé au faux accent anglais, lorsqu'un directeur de casino lui demande son aide pour débusquer un trafic d'objets enchantés qui permettent à leurs propriétaires de gagner bien trop souvent. Ça ne devait être qu'une simple enquête de routine pour Griffont, jusqu'à ce qu'une série de meurtres, sans rapport apparent, viennent perturber la tranquillité du magicien. Des forces obscures sont en marche, d'anciens ennemis refont surface et Griffont n'a pas d'autres choix que de renouer avec une vieille connaissance, l'intrigante et renversante Isabel de Saint-Gil.
J'ai découvert que Pierre Pevel et moi sommes en parfaite communion. Déjà nous partageons la même passion pour Alexandre Dumas. Même si je n'ai pas encore attaqué Les Lames du Cardinal de Pevel, sa plus célèbre série littéraire ayant pour référence Les Trois Mousquetaires, ça ne saurait tarder maintenant que j'ai pu voir le talent de conteur de M'sieur Pierre. Avec la saga Le Paris des Merveilles, Pevel nous emmène dans un Paris " Belle Époque " remixé à sa sauce. Rappelez-vous, je vous faisais part dans mon dernier Liebster Award de mon rêve d'aller me balader dans les années 1900, en calèche, ombrelle et chapeau à ruban, avec Séraphine ma dame de compagnie. M'sieur Pierre l'a exaucé, c'est dire s'il a su toucher mon petit coeur.
La réussite de ce roman compte beaucoup sur la capacité de Pierre Pevel à nous alpaguer avec une facilité déconcertante, nous parlant à nous lecteur comme si nous étions bons amis. Un peu comme Dumas remarquez. Après une brève historiographie de l'univers qui consiste à côtoyer le monde des humains et l'Outre-Monde, royaume de la magie gouverné par une Reine-fée à Ambremer sa capitale, nous plongeons la tête la première dans cette lecture enchanteresse sans pouvoir y ressortir avant d'avoir fini. Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est le don tout particulier de M'sieur Pierre pour faire vivre ses personnages hauts en couleur et sacrément attachants. Que se soit Louis Griffont, Isabel de Saint-Gil, Azincourt le chat parlant, Auguste et Lucien les hommes de main d'Isabel ou bien les personnages plus secondaires, tous ont une personnalité bien à eux décrite en filigrane, suffisamment pour qu'ils prennent vie efficacement devant nos yeux. L'histoire, quant à elle, laisse entr'apercevoir un univers foisonnant qui garde encore bien des secrets, entre légendes anciennes de l'Outre-Monde et passé relationnel des personnages qui se connaissent depuis bien longtemps, mais que nous apprenons tout juste à connaître. À tel point qu'on se retrouve aussi bien passionné par l'intrigue sur fond d'enquête policière que par les relations amicales et amoureuses de nos nouveaux amis.
Délicieuse. Je n'ai pas d'autre mot pour décrire cette lecture qui a fait les joies de ce week-end prolongé, si bien que j'ai failli courir m'acheter le second tome. Ayant tout plein de lectures en attente, j'ai du me résoudre à réfréner mon envie. Oui parfois, j'arrive à être un tant soit peu raisonnable, bien que j'ai peur que ça ne dure pas très longtemps. Je vous laisse mes chatons avec ça, pour aller retrouver mon transat et mon bouquin. Bon lundi férié, qu'il soit tout aussi agréable que le mien.
PS: Si vous savez où je pourrais trouver à adopter un chat ailé, veuillez me faire signe. Très intéressée.