« Je ne lis plus et ça me désole », ou la cata culturelle du snobisme internalisé

Par Lupiot

En tant que lecteur ou lectrice, on a régulièrement des passages à vide.

Et par là j'entends : des périodes où on ne lit pas.

Des périodes où, jaloux et rêveur, on entend nos amis parler des derniers livres qu'ils ont dévorés et l'on soupire " Ahh, c'est terrible, je n'ai pas le temps en ce moment... "

Je suis personnellement en plein milieu de l'un de ces passages à vide depuis un mois. Je n'ai pas le temps ! Je travaille sur des horaires de bureau, avec une demi-heure de trajet aller et retour ; le soir et le week-end, je mène mes activités en free-lance ; en plus, je cherche un appartement et je gère le déménagement, sans parler de Game of Thrones qui a repris, des forums débilous sur lesquels j'aime lambiner le matin et à la pause déjeuner, et du temps que j'aime passer à compter mes doigts de pieds et à rêvasser.

Combien je manque de temps !

Vous l'aurez deviné, ce n'est pas vraiment ça, le problème. La raison pour laquelle je ne lis pas ce moment, c'est que je me consacre à d'autres activités. Et peut-être que je n'ai pas vraiment envie de lire, qu'aucun des livres que j'ai sous la main ne met dans mon cœur les flamouilles de l'amour, que l'idée de végéter sous la couette en scrollant sur internet me remplit d'un confort douillet - et si je me déteste un peu de perdre tant de temps sur Facebook ou Tumblr, j'ai la sensation de me faire plaisir en regardant Better Call Saul, en chinant sur Le bon coin des fauteuils pour notre nouvel appart, en chattant avec mes copinautes de forum et en lisant des articles sur la littérature jeunesse, l'homme augmenté, la contemplation dans les jeux vidéos, et comment réussir la première face d'un Rubik's Cube.

Alors c'est QUOI ce : " Je ne lis plus et ça me désole " ? Pourquoi je suis désolée ?

Je vais vous dire ce que c'est, ma bonne dame. C'est du snobisme internalisé. C'est une sale bête qu'il faut piquer à la broche et rôtir en lui criant dessus qu'elle est moche et qu'elle nous a assez fait souffrir. Parce que ça commence de bien suffire.

Une fois que ce sera réglé, on grillera des marshmallows sur sa carcasse en savourant le bon goût de la littérature libérée.

Dans " Je ne lis plus et ça me désole ", il y a tout un monde de tristesse et de désespérance. Nous avons là des vrais bouts de :

C'est le même genre de sentiment que j'entends dans la voix plaisantine de ces clients qui, en librairie, me disent " Oh, vous savez, je ne lis pas trop, moi, hein... " avec, toujours, un peu de crainte dans le regard, et si possible une position défensive, main levée, genoux rentrés, comme si j'allais leur renvoyer un mawashi-geri sponsorisé par l'Académie Française.

La tristesse, ça peut être salutaire. Mais celle-là, elle est vicieuse. Il faut lui faire sa fête. Commençons par cette histoire de culpabilité.

1) " Il faut lire "

" Je ne lis plus et ça me désole " vient de ce coin de notre personnalité qui a fait sien le précepte social et scolaire selon lequel, lire, c'est bien, et qu' il faut lire.

Évidemment que lire, c'est bien. Enfonçons joyeusement les portes ouvertes. C'est bon quand on apprend le monde, car l'écrit y est omniprésent. C'est bon quand on grandit au monde car lire éclaire sur celui-ci et forme notre esprit à ses finesses et ses subtilités, ses beautés et ses cruautés. C'est bon pour les structures synaptiques et langagières que la lecture permet de développer. C'est bon pour l'imagination, et il paraît que ça fait de meilleurs êtres humains. (J'en parlais vite fait à la fin de ce billet sur La littérature jeunesse qui imprègne notre culture il y a plus de deux ans.) Bref : lire, c'est bien !

Mais de cette idée-là, on glisse un peu trop facilement vers l'impératif " Il faut lire ", je trouve.

Petit a) il existe d'autres activités que la lecture pour s'ouvrir au monde, être stimulé intellectuellement, et développer son imagination.

Petit b) ce " Il faut lire " matraqué à toutes les sauces nous pourrit la tête. À force d'entendre nos parents nous rabâcher qu'on ferait mieux d'éteindre la télé et d'aller lire un livre, nous avons internalisé 2 HORRIBLES choses :

Du coup, forcément, on a pas envie de lire parce qu'au fond de nous, la lecture a un petit côté relou voire punitif... maiiis d'un autre côté, on sait qu'on devrait le faire parce que " lire, c'est bien ". Donc on ne lit pas et on se sens coupable de ne pas lire.

Parfait, nickel, bonne ambiance de pression sociale.

2) Lire est une contrainte

Partant de l'idée que lire est un devoir, lire devient une contrainte. L'une de ces activités qu'il " faut caser " quand on n'en a que moyennement envie, voire pas du tout, un peu comme nettoyer la salle de bain où remplir sa déclaration d'impôts.

Bon, n'allons pas jusque là. Pour moi, quand je traverse ces passages à vide, l'activité de la lecture, c'est plutôt comme aller à cette super petite boutique de thé que j'adore : je sais que je vais adorer le goût du thé, mais l'effort que ça implique (prendre les transports, aller au bout du monde, dépenser de l'argent, discuter avec des gens, etc.) fait que je manque de motivation. C'est jamais le bon moment.

Donc, si vous êtes un peu comme moi, nos passages à vides ne sont pas tant dus à un manque de temps qu'à :

  1. Cet état d'esprit contraint
  2. Cette flemme

On avance, on avance...

3) Lire, c'est pas facile

Quelque chose qu'on entend rarement, finalement (parce que ce serait la honte de le reconnaître), c'est que lire est une activité difficile. Quand ça sort, c'est de la bouche de parents excédés qui n'ont rien compris à votre p*tain de conte de Flaubert et s'outragent que vous osiez demander à leurs mômes de le lire en entier et, pire, de l'analyser.

Avertissement : cette barre d'inculture peut contenir des traces de vérité. Ne pas lire la suite si vous êtes allergique.

Lire est une activité physique et intellectuelle.

On a trop tendance à oublier la première partie - qu'un professeur de philosophie s'est chargé de nous rappeler à notre entrée en M2 d'édition (l'un de ces jolis moments d'instruction où votre socle du monde fait un petit 180°).

Lire n'est pas qu'un effort intellectuel : pour qui n'en est pas coutumier, cette activité est un effort physique. Se pencher 3h sur un texte, lire des phrases et des phrases d'affilée, rester concentré sur le sens des mots, placer ses coudes correctement, sentir la raideur dans sa nuque, remonter ses talons sous ses fesses, tenir le livre au-dessus de soi, avoir mal aux bras, se trouver dans la position la plus ridicule et inconfortable possible, ne jamais être sûr de faire les choses correctement, s'énerver, recommencer constamment le même paragraphe parce qu'on a pas pigé l'enchaînement ou, de dépit, continuer avec tout un niveau de lecture qui nous est passé 3km au-dessus de la tête mais, surtout, n'avoir aucune patience pour ce truc qui exige une habitude physique et une capacité de concentration conjointes, particulières à cette activité.

Personnellement, tout ça, c'est moi quand je joue à un jeu vidéo. (Même un truc facile d'accès comme MarioKart, hein.) Je suis mal installée, j'ai mal au dos, au Q, aux bras, aux pouces, je ne comprends pas la moitié des fonctionnalités ni la façon dont mon personnage doit évoluer et pourquoi, vers quoi ; je meurs 42 fois la minute sans parvenir à rectifier mon erreur et si je peux, de dépit, continuer avec une jambe en moins, je le fais, parce que de toute façon à quoi bon. Mais, surtout, je n'ai aucune patience pour ce truc qui exige une habitude physique et une capacité de concentration conjointes, particulières à cette activité. Comme dans un livre, évoluer dans un jeu vidéo implique de maîtriser certains codes. Je ne les ai pas. Je m'énerve très vite et j'ai envie de jeter la manette, la console, et toute la baraque par la fenêtre. (Et moi avec.)

Si un ado crie qu' il n'y arrive pas ou qu'il doit faire une pause après 20min de lecture, et que vous le voyez ensuite allongé sur le ventre, le dos tordu, pendant 5h devant sa console, il ne se fout pas nécessairement, entièrement de votre gueule.

Lire, ce n'est pas facile. Ça s'apprend.

4) Le jugement constant

Lucie Kosmala en parle très bien dans son article Le snobisme littéraire, une plaie qu'il est possible d'éviter.

Il est quasi impossible de lire (ou de ne pas lire) sans être jugé sur ce qu'on lit (et ce qu'on ne lit pas) par les gens qui lisent.

Cela peut être dissuasif, vu de l'extérieur.
Et c'est surtout nocif, vu de l'intérieur, car les lecteurs internalisent ces jugements.

5) Lire pour le plaisir... mais pas n'importe quoi

Tous les amoureux des livres vous diront qu'ils lisent pour le plaisir, moi la première. Mais d'un autre côté, vous entendrez aussi qu'on ne va pas lire " n'importe quoi " non plus, hein, parce que " ça ", par exemple, c'est du caca.

C'est quand même l'un des seuls loisirs où le kink-shaming est accepté comme part intégrante de la bonne pratique dudit loisir. Mais on rêve, là. Un loisir et la façon de le pratiquer a pour but de provoquer la satisfaction et le plaisir de la personne qui l'entreprend, on est d'accord ? Cela tient de l'ordre des préférences privées.

De même qu'il est admis que je n'ai pas à te juger autrement qu'en silence sur tes préférences culinaires ou sexuelles, je n'ai pas à te juger si tu aimes passer ton temps à lire des comics, des SAS ou, God forbid, des livres pour enfants.

6) Lire pour le style

Un autre snobisme pernicieux qui traîne sa sale mine dans le monde des lettres, c'est l'idée que l'on lit " pour le style ", pas pour l'histoire (ni pour la caractérisation des personnages, ni pour l'humour, ni pour rien d'autre d'ailleurs). LE STYLE, CAPISCH ?

Oui alors non.

Clémentine Beauvais, dans cette Lettre ouverte aux éditeurs de classiques, étranglait élégamment cette idée (et par " élégamment " j'entends : à grand renfort de langage coloré et en tapant des deux pieds).

On ne lit pas que pour le style, c'est absurde. Il est normal et sain, lorsque l'on commence à se familiariser avec la littérature (ou avec un certain genre de littérature) de devenir plus exigeant en terme de style. Mais, comme au cinéma, navrée, mais la beauté de l'image, ça ne suffit pas, il va m'en falloir davantage. La technique et le talent d'un auteur ne se mesure pas qu'à son style.

7) Lire mais pas assez, et pas assez bien

Oh ! combien de lecteurs, combien de bouquineurs, qui sont partis joyeux lire pendant des heures, se sont trouvés petits, riquiquis, honteux et penauds, face à un autre dévoreur, un plus grand littérateur qui leur parlait de ses lectures comme autant de terres conquises.

J'adore entendre discuter des passionnés. Que ce soit en écoutant Des papous dans la tête ou en m'embarquant dans un débat sur la SF tenu par d'excellents capitaines de navire bien plus versés que moi dans la cartographie de ces eaux profondes. Pourtant, pendant longtemps, dans ce genre de discussion, il y avait toujours un moment où je me sentais nulle.

" Oh la la. Mais toutes les références que j'ai pas. "

Parallèlement, on est toujours l'objet d'admiration d'un autre lecteur qui va malgré nous s'auto-humilier en comparant sa pratique à la nôtre. Que ce soit sur la quantité de livres lus ou sur leur qualité, par rapport au premier quidam qui site Hugo, on a facilement l'impression d'avoir escroqué son diplôme de littéraire.

Sauf que justement, on a escroqué personne, il n'y a pas de diplôme dans cette affaire, puisque *la lecture est un plaisir*. Évidemment que vous n'êtes pas agrégé de Lettres classiques. Et je peux vous garantir que si vous l'étiez, vous vous sentiriez moins qu'une crotte de nez dans les discussions plus ou moins guindées et passeriez votre temps à vous comparer à d'autres brillants lettrés ; c'est sans fin.

Tout ce snobisme internalisé, il faut s'en défaire : une bonne suée pour qu'il nous sorte par les pores de la peau, et après, on se sentira mieux. Pour ne pas se sentir en-dessous de qui que ce soit, et surtout, ne pas se sentir illégitime à pénétrer dans quelque forme de littérature que ce soit.

Pour ne pas dire ni penser " Je ne lis pas/plus et ça me désole ".

***La seule raison d'être désolé***

La seule raison d'être désolé, c'est effectivement si, pour une mystérieuse raison, vous vous privez de ce que vous aimez.

La seule raison d'être désolé c'est si vous venez de vous rendre compte que ça fait un mois que vous n'avez pas pratiqué cette activité que vous adorez et que, vraiment, c'est trop bête, putaing chuis autodésolée, Julia, mea culpa moi.

Et pas parce que " ce serait bien " de lire, ne soyons pas ridicules. Ce serait bien de nettoyer la salle de bain, aussi, mais ça, bizarrement, pas très envie.

Si vous aussi en êtes là de votre réflexion, et je pense que c'est le plus souvent l'état (de lamentation) des lecteurs qui, pour une mystérieuse raison (" Ahhhh, j'ai pas le temps ! "), traversent un désert de lecture, cette deuxième partie est pour vous. Beaucoup plus courte, elle prend le contrepoint des 7 branches de la culpabilité développées ci-dessus.

1) Le temps de lire, comme le temps d'aimer, est toujours du temps volé.

Dans Comme un roman, Daniel Pennac entreprend de nous libérer de toutes les préconceptions qui nous empêchent d'être des lecteurs heureux et épanouis. Il parle de plein de choses, c'est drôle, intelligent et beau (ok, j'aime bien Daniel Pennac), et au-milieu de cette déclaration d'amour (et d'intention) aux livres, on trouve le passage qui suit.

" Le temps de lire est toujours du temps volé. (Tout comme le temps d'écrire, d'ailleurs, ou le temps d'aimer.)
Volé à quoi ?
Disons, au devoir de vivre.
C'est sans doute la raison pour laquelle le métro - symbole rassis dudit devoir - se trouve être la plus grande bibliothèque du monde. Le temps de lire, comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre.
Si l'on devait envisager l'amour du point de vue de notre emploi du temps, qui s'y risquerait ? Qui a le temps d'être amoureux ? A-t-on jamais vu, pourtant, un amoureux ne pas prendre le temps d'aimer?
Je n'ai jamais eu le temps de lire, mais rien, jamais, n'a pu m'empêcher de finir un roman que j'aimais. "

On ne manque pas réellement de temps pour lire - enfin, si, bien sûr, on manque de temps pour tout. Mais comme tout ce qu'on aime, la lecture se glisse dans les interstices du temps grapillé, et dans le temps que l'on chapardera à telle ou telle autre activité. Pour cette raison, je vous recommande vraiment d' avoir toujours un livre de poche sur vous.

2) Lire est une activité comme une autre

Pour résoudre ce manque de temps, c'est bien simple (ou plutôt, non, c'est affreusement compliqué), il faut dégager du temps. Comme pour n'importe quelle autre activité.

C'est pas sorcier, quand tu veux faire un truc (mettons, jouer au bilboquet), il faut faire ce truc (c'est-à-dire, jouer au bilboquet). Si tu penses que tu aurais le temps de jouer au bilboquet 10min dans ta journée, tu as probablement le temps de lire.

Après, bien sûr, on retombe sur mon problème de flemme : je sais que je vais aimer ça mais je n'ai pas la force psychologique et émotionnelle de m'asseoir et d'ouvrir un livre, de même que je n'ai pas la motivation pour sortir mon tapis de gym (alors que je retire un sentiment de bien-être de chaque séance de sport).

Dans ce cas, il faut se donner un salutaire coup de pied au cul au démarrage, et après ça roule tout seul. Oui, faut se forcer à faire des trucs qu'on aime, on se remercie après.

3) Lire est un sport

L'escalade non plus c'est pas facile, mais pourquoi tout de suite tu regardes vers l'Éverest, aussi ? T'es pas net.

Dans la partie précédente, j'expliquais que " Lire, c'est pas facile ", et ici je vais vous dire sans surprise que comme pour tout sport, il faut commencer par quelque chose qui est à son niveau, et pratiquer. Le plaisir n'en est pas diminué si vous pratiquez votre loisir hors compétition.

4) Lire méchamment, partager amoureusement

Et pour résoudre ce problème de jugement constant ?

Il faudrait être méchant envers les livres, pas envers les lecteurs.

Lisez méchamment ! Critiquez, soupirez, moquez-vous, pleurez de consternation ! (Si vous entendiez les saloperies que je maugrée quand je bouquine dans mon bain...)

Mais ! Ne vomissez pas tout ça sur d'innocents petits lecteurs qui eux, pourraient avoir apprécié le livre. Essayez, même quand vous en pensez plutôt du mal, de partager votre critique du livre avec amour. (Ou, au minimum, humour.) Si vous le faîtes bien, normalement, vous devriez être capable de donner envie de lire un livre que nous n'avez même pas aimé, ou qu'à moitié. Et sans mentir ! Là, , c'est de l'art.

Bref, comme pour tout, juge autant que tu veux, l'ami, mais reste civil, stp.

5) Lire pour le plaisir... et absolument n'importe quoi

Vous l'aurez compris, je suis partisane de laisser tranquillement tout le monde lire ce qu'il veut, y compris ce que je considère dans mon coin comme du bon concentré d'étron.

Tout simplement parce que des daubes, j'en ai lues, et je suis contente qu'on ne m'ait rien dit, d'un ton condescendant. Ça m'aurait énervée. Ça m'aurait peut-être même dégoûtée.

Alerte : ne jamais sous-estimer l'esprit de contradiction des gens vexés qui seraient fichus d'arrêter de lire. (Les cons.)

6) Lire pour ses propres raisons

On nous serine l'importance du style, moi, j'ai tendance à vachement insister sur la caractérisation des personnages... quant à vous vous, lisez pour vos propres raisons ! Et, encore mieux : lisez sans raison...

7) Lire libre

Daniel Pennac (OUI TOUJOURS LUI), dans Comme un roman, établit les dix droits imprescriptibles du lecteur. Pour ne jamais se sentir coupable de rien, je voudrais m'arrêter une minute sur le n°3 :

" 3. Le droit de ne pas finir un livre "

Très important : trop de lecteurs que je connais restent " bloqués " parce qu'ils s'échinent à vouloir finir un livre avant d'en commencer un autre. Mais... pourquoi ? Si tu n'arrives pas à le finir, il y a sans doute une raison, non ? Il ne te plaît pas assez, il est mauvais, ce n'est pas ça que tu as envie de lire en ce moment, l'auteur tourne en rond, tu as la tête ailleurs... Quel dette de sang as-tu contracté qui t'oblige à achever le bouzin ? Libère-toi !

Pour conclure cette réflexion, rejoignez-moi dans mon combat :

Le prochain qui vous dit " Je ne lis pas/plus " d'un air désolé comme s'il s'excusait, ou que vous entendez dire " Oh la la, mais moi je connais pas tout ça " >> balancez-lui de l'amour de manière agressive en lui collant un patch " lecteur libre " sur l'avant-bras (sous couvert d'une tape amicale). Cette personne a besoin de confiance en elle et d'une détox du snobisme internalisé.

À compléter par : " SI " / " QUAND " / " CE QUE " / " COMME ", etc.

En vous souhaitant encore et toujours une bonne lecture,

Julia (aka Lupiot)