Nuages et pluie (récit complet)

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Nuages et pluie »

Public conseillé : adultes,

Scénario de Loo Hui Phang, dessin de Philippe Dupuy, couleurs d’Isabelle Merlet,


Style : Récit intime
Paru aux éditions « Futuropolis », le 11 mai 2016, 144 pages, 21.50 euros,
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L’Histoire


Werner n’a plus toute sa tête ! Il délire depuis un moment au milieu du champ de bataille ! Son meilleur ami tente de le résonner ! Pan !!! une balle est tirée, mais Werner ne tombe pas, car son ami s’est interposé pour le sauver. Lui qui n’est rien vivra ! Son ami qui avait tout mourra !
On avait dit à Werner, que pour refaire sa vie après la guerre, l’Indochine était un pays de rêve. On y trouve du travail, les gens sont simples et les femmes belles. Mais quand on est allemand, même là-bas, les villageois vous en tiennent rigueur. De petits boulots en petits boulots, il finit sur un camion pour une livraison particulière dans un endroit mystérieux.
Perdu au milieu de nul part se trouve un lieu caché par des remparts. Y vivent des personnes obscures, très riches. Le chef du personnel lui offre un emploi qu’il ne peut refuser. Mais qui sont ces hommes maigres et muets qui vacillent autour de lui ?
Où est il vraiment tombé ? Que se cache t’il de l’autre côté de la rivière ? Werner est trop curieux..
A ses dépends, il va apprendre très vite que de fourrer son nez partout, ne va pas lui porter chance. La réalité dépasse parfois les rêves !

Ce que j’en pense


Ce qui m’a beaucoup plu dans cette histoire, c’est cette autre façon de parler de la guerre. Parler de la difficulté que Werner ressent après son retour du front.
Cet ami mort pour lui, comment lui rendre hommage, apprendre à vivre avec ? Pas facile de trouver la paix, même en Indochine quand on est un ex-soldat allemand.

Entre réel et fantastique, l’originalité de ce texte donne une autre vision de l’histoire. J’ai trouvé dans le passage où Werner se retrouve dans un camp une forme de métaphore.
Comme s’il se retrouvait à la place des juifs et autres prisonniers de la seconde guerre mondiale, entouré d’hommes maigres, torturés, sous-alimentés, et même tués…

Cela faisait un moment que je n’avais pas eu en main une bande dessinée de Philippe Dupuy. La dernière, c’était «L’art chevalement», également scénarisée par Loo Hui Phang aux éditions Futuropolis.

Loo Hui Phang, je l’ai vraiment découverte avec la bande dessinée qu’elle vient de réaliser avec Frederik Peeters «L’odeur des garçons affamés». J’ai même cru que l’auteur en était masculin (ohhhh c’est pas beau les préjugés) . Cette fois encore, c’est la même impression (encore un vilain préjugé…).

Elle est tout simplement belle cette BD ! Toute en finesse, avec de belles couleurs, qui passent du bleu au vert, à l’éclatant rouge vermillon. J’aime beaucoup les parties asiatiques de l’album. Les paysages me font penser à des estampes Japonaises.