Titre : En attendant Bojangles
Auteur : Olivier Bourdeaut
Editeur : Finitude
Date de parution : 7 janvier 2016
159 pages
Premier roman
Il fallait qu’il arrivât un jour, ce grand moment de solitude !
Ce roman a été encensé par la majorité des blogueurs et blogueuses, par la presse, et je suis restée (presque) insensible au charme de ce livre.
Mais pourquoi donc ?
Première raison très importante : je connaissais tout de l’histoire, à force de l’avoir lue et relue sur les blogs (par conséquent, je ne vous ferai pas l’affront de la re-raconter). Donc aucun effet de surprise. La fin est totalement prévisible. Donc, là encore, je n’ai pas été étonnée.
Faut-il être surpris pour aimer un roman ? me direz-vous.
Et bien, c’est comme en amour, si l’autre ne vous étonne pas un peu, on s’ennuie.
Et, je me suis quelque peu ennuyée. L’écriture ne m’a pas enthousiasmée. Autant l’histoire est une succession d’anecdotes, autant l’écriture n’a rien d’attrayant. Et c’est ce décalage entre le manque de fantaisie du style et le côté déjanté de l’histoire qui m’a le plus gênée. Ce n’était pas en adéquation. Deux voix : celle du petit garçon avec son innocence (mais ça ne tient pas sur la longueur me semble-t-il), et celle du mari, ordinaire.
Un goût de trop peu aussi. La fin me semble bâclée (à partir du moment où elle est internée), elle manque de corps (la fin du roman pas la femme). On sent que l’auteur est moins à l’aise avec la folie dans ce qu’elle a de terrible… Tout le roman me semble manquer de densité.
Autre raison : j’ai adoré le livre précédent et question style, il n’y a pas photo ! La comparaison entre les deux romans ne laisse aucune chance au second.
Tout n’est pas à jeter, bien sûr : j’ai aimé cette façon de traiter la folie comme une normalité (dans la vie de ce couple), l’auteur ne verse jamais dans le pathos et tant mieux mais… peut-être que si j’avais lu ce roman le 8 janvier sans avoir lu aucune ligne à son propos, j’aurais été charmée… peut-être…
C’est donc un premier roman sympathique mais sans plus. Reste à voir comment l’auteur va transformer l’essai.