Auteur :Clémentine Beauvay
Genre : JeunesseEdition : Sarbacane Parution : 1er avril 2015Pages : 270Prix Broché: 15 €50 Le commander depuis Amazon
4 e de couverture :
On les a élues «Boudins de l'année» sur Facebook. Mais Mireille Laplanche et ses «boudinettes». Hakima et Astrid, n'ont pas l'intention de se lamenter sur leur sort ! Elles ont des mollets, des vélos, et elles comptent bien rallier Bourg-en-Bresse à Paris... ... pour s'incruster à l'Elysée ! Place aux Petites Reines ! ! !Mon avis :
Ce livre me tente depuis le SL 2015 de Montreuil, c'est vous dire ! Je ne pensais pas l'obtenir aussi vite. Merci à Marie-Paule, qui me l'a chaudement recommandé.Mireille notre narratrice, est tout ce que j'aime chez une héroïne, pleine d'humour, parfois grinçant. Courageuse, beaucoup plus affable, que ne laisse présager au premier abord l'image altière qu'elle essaie de se donner.Et de l'humour, lorsqu'on est élue pour la troisième fois consécutive "Boudin" du collège, il en faut, surtout lorsque la palme d'honneur, vous revient 2 années consécutives. Elle, elle sait le mal que ça fait, aussi n'hésite-t-elle pas à soutenir, les deux jeunes filles, qui l'ont bien malgré elle détrônée.Au soir de cette terrible élection, elles s’aperçoivent qu'elles ont un point commun autre que leur physique. C'est Paris, pour des raisons bien évidemment différente, non seulement la capitale, mais l'Élysée, alors comme on le fait parfois, elles se lancent un défi, y aller. Une parole en l'air, qui finalement, se concrétisera.Je ne vous livre volontairement pas les raisons qui vont les mener à la capitale. Elles même poursuivies par les média, ont refusé jusqu'au bout de leur révéler leur véritable motivation pour entreprendre ce voyage.Alors de galère, en péripétie, de rencontres en événements, elles nous font voyager. Une bonne surprise m'attendait, je n'avais pas réalisé que leur trajet, suivrait une partie de la région de mon enfance. J'ai adoré l'anecdote sur Sancerre, qui m'a fait bien rire, car effectivement, il n'y a pas besoin de monter jusqu'en haut de la butte pour trouver le fromage de chèvre le fameux "crottin de Chavignol", puisque les fermes le produisant, se situent aux pieds de Sancerre.Derrière l'humour, et le ton acerbe de Mireille, Clémentine Beauvay, met le doigt où ça fait mal. La discrimination scolaire, le mythe de la beauté, et l'engouement parfois absurde, pour les réseaux sociaux.Nos trois "petits boudins", vont vous charmer, quant à la morale de cette histoire, on pourrait dire tel qui croyait prendre est pris, puisque Mireille, Hakima et Astride, vont faire le buzz, oui, mais pas dans le sens, où l'auraient souhaité les organisateurs de ce stupide concours. Un petit coup de cœur pour cette pépite.
Morceaux choisis :
J'en ai relevé plus d'une vingtaine c'est vous dire à qu'elle point j'ai aimé la plume de l'auteur.
Le choix n'a pas été aisé._ Tu l'as envoyé à des éditeurs ?Ah, ce soupir ! Soupir qui veut dire Ma fille est tellement ! Ma fille est ! Oh ! Elle est tellement ! Soupiiiiir !_ Pour l'instant, si ça t'intéresse, je l'ai envoyé à un seul éditeur. Qui l'a refusé._Pourquoi ? Il est con comme un balai, cet éditeur ! C'est qui ? C'est Gallimard ?_ Qu'est-ce que ça peut te faire ?_ Si c'est lui, c'est un loser de première. Franchement : du concentré de Patricia Laplanche en 300 pages, ta bobine sur la couverture et hop ! Le Grand Prix de l'essai Intello de l'année ! Et peut-être un bandeau... << La Catherine Deneuve de la pensée>> ?(...)Alors alors, tu me conseilles quoi Maman, à moi et aux deux autres Boudins, pour monter sur Paris et gate-crasher la garden-party de l Elysée, hein ? Tu nous conseilles quoi ?_ Allez-y à vélo, ça vous musclera les mollets.Et Slam la porte._ Je ne comprends pas pourquoi vous vous entêtez à revendiquer ce nom de Boudins ! s'offusque Maman. C'est un mot horrible._ On le rendra beau, tu vas voir. Ou au pire, on le rendra puissant.( Rubrique truc et astuces de la vie, par Tata Mireille : prends les insultes qu'on te jette et fabrique-toi des chapeaux avec.)Oui, les vrais gens qui existent semblent tous nous aimer. Il y a un tel gouffre entre les mots sur Internet et ceux des gens qu'on rencontre ! Et c'est bizarre, cette popularité. Je n'ai pas l'habitude qu'on me sourie comme ça. Je n'ai pas l'habitude qu'on me demande comment je vais. C'est peut-être ça que ça fait d'être beau ; j'ai toujours remarqué que les gens beaux attiraient les sourires et les <<ça va ?>>. On aime pas voir des gens beaux aller mal. Les moches, eux, évidemment qu'ils vont mal, ils sont moches.
Thé accompagnant cette lecture : thé sancha floride Musique accompagnant cette lecture : La bande musicale des petits boudins