Souvenirs de lecture 36 : Catherine Rolland
Nous avons tous de ces lectures qui nous ont profondément touchées, qui sont comme des madeleines de Proust : on se souvient d’où on était quand on les lisait, du temps qu’il faisait. Il m’a semblé intéressant de savoir quelles lectures avaient marqué les auteurs que nous lisons et en quoi elles avaient influencé leur désir d’écrire. Aujourd’hui c’est Catherine Rolland qui me fait l’honneur de répondre à mes questions. Je le remercie pour son temps précieux, sa gentillesse et sa disponibilité.
LLH : Quels livres lus dans votre adolescence vous ont le plus touchée et pourquoi ?
LLH : En quoi ces livres ont-il eu une influence sur votre désir d'écrire ?
CR : Je ne pense pas que ce soient les livres qui influencent le désir d'écrire. Le désir est là, depuis toujours comme un besoin vital, une nécessité qui ne souffre pas de justification. Les livres des autres n'influencent pas le désir, mais sans doute, plus ou moins consciemment, la façon de le mettre en œuvre. Mes expériences de lecture, bonnes ou mauvaises, ont nourri mon travail d'écrivain. Les bonnes me mettant au défi d'approcher ce que je considère, n'engageant que moi, comme une forme de perfection littéraire. Les mauvaises me montrant ce qu'il ne faut surtout pas faire. Un ami m'a dit un jour : « Nous autres les écrivains sommes avant tout narcissiques. Nous n'aimons rien tant que lire nos propres écrits. » C'est peut-être un peu vrai. Mais si nous prenons tant de plaisir à nous lire, c'est parce que dans nos mots transparaît le souvenir de ceux que d'autres ont écrits avant nous.
LLH : Quelles sont vos dernières lectures coup de cœur ?
Biographie
Encore un grand merci à Caherine Rolland pour sa gentillesse et sa disponibilité. Le roman de Catherine, La solitude du pianiste, publié chez Les Passionnés de Bouquins a été chroniqué récemment sur le blog, en voici le lien : http://leslecturesduhibou.blogspot.fr/2016/05/la-solitude-du-pianiste.html