On adoooore cette couverture et ses très belles nuances de vert !!!
1536. Orphelins depuis peu, Jordi et son frère partent chercher une vie meilleure au nouveau monde où leur parrain s’est engagé à les accueillir. Là bas, ils en sont persuadés, la richesse leur tend les bras. Mais c’est une terre de désillusions et d’esclavage qu’ils s’apprêtent à découvrir. A moins qu’une cité perdue n’existe…
L’avis de Mlle Jeanne : J’ai bien aimé Eldorado, cependant j’ai préféré Le naufragé de la Méduse, de la même auteur(e). Le personnage de Jordi est attachant, mais je le trouvais parfois un peu naïf. Il y a par contre des personnages secondaires très intéressants : le prêtre anti-esclavagistes, en est un exemple. Bien sur, il fallait que Jordi tombe amoureux du seul personnage féminin de son âge ! J’ai trouvé ça un peu dommage… L’intrigue m’a intéressée même si elle manque un peu d’originalité : elle fait penser aux Cités d’Or à certains moments.
A travers l’histoire de Jordi, le lecteur apprend des choses sur la procédure d’extraction de l’or et les peuples indiens. En effet, l’oncle de Jordi s’est enrichi en trouvant de l’or dans des marécages et beaucoup d’étapes de cette recherche nous sont décrites.
Ce roman est très bien écrit : on a envie de connaître la suite ! Il y a quelques rebondissements qui m’ont surprise, d’autres moins. J’avais envie de savoir comment l’histoire allait se finir. J’avais un peu l’impression (et peut-être à tort) qu’à la fin, l’auteur(e) n’a pas trouvé d’idée pour finir son histoire et qu’elle a donc fait intervenir des forces divines…
L’avis de Yoko : Comme nous n’avons pas publié nos articles dans l’ordre de leur lecture, Eldorado était le premier roman de Catherine Cuenca que je lisais. Avec un peu de recul, je pense que c’était une bonne chose de commencer par celui-là, car il m’avait laissée suffisamment sur ma faim pour me donner envie de découvrir Le Naufragé de la Méduse et plus récemment La prophétie des runes de la même auteure.
Malgré sa couverture magnifique et son résumé plus qu’alléchant ce roman m’a déçue car je n’ai pas pu m’empêcher de le comparer en permanence aux Cités d’Or (comme le dit Mlle Jeanne plus haut) et qu’il ne fait pas le poids… Bon je m’explique : toutes les deux on est des fans absolues de Tao, Esteban et Zia (surtout Zia en fait ;) ) et on connaît donc l’histoire sur le bout des doigts. Une histoire dont on retrouve beaucoup trop d’éléments dans Eldorado, Le trésor de la cité perdue. Je ne dis pas que l’auteure a plagié le dessin-animé, il est même possible qu’elle ne se soit pas rendu compte des liens (SPOILER : héroïne qui est en réalité la fille d’un chef, le chef en question gouvernant une cité aux richesses impressionnantes, etc).
Affiche des cités d’or
L’autre problème du roman est qu’il n’y a qu’un seul personnage féminin et ce personnage est, comme par hasard, amoureux de Jordi. Peut-être que l’intrigue aurait donc pu être un tout petit peu plus développée (pourquoi le parrain de Jordi n’aurait-il pas eu de fille par exemple ?) ?
Bon, maintenant qu’on a fait le tour des aspects négatifs, on peut passer aux aspects positifs ;) ! L’histoire reste très intéressante, on est dans un roman d’aventure avec une sorte de quête initiatique qui fonctionne très bien. De plus l’auteure peint des personnages complexes, ne versant jamais dans le cliché et Jordi tient des réflexions très censées et intéressantes sur l’esclavage. De même l’écriture est fluide et les dialogues sonnent justes.
En conclusion, un court roman qui pourra passionner les jeunes lecteurs (11-13 ans) ne connaissant pas Les Cités d’Or ou n’ayant plus l’intrigue en tête. Pour les autres, il nous est difficile de vous le conseiller car le manque d’originalité nous a posé problème…
Merci aux éditions Bulles de Savon pour cet envoi !