Merci à NetGalley et aux éditions Préludes pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
De Michael Uras aux éditions Préludes, sortie prévue le 01 septembre 2016, littérature Thérapie.
Résumé :
Alex a choisi d'exercer un métier peu commun : bibliothérapeute.
Il tente de soulager les maux de ses patients grâce à la littérature. Parmi eux, Yann, un adolescent malmené à l'école, qui refuse de s'ouvrir au monde, le cynique Robert Chapman, étouffé par son travail, qui a oublié comment parler à sa femme et Anthony Polstra, le célèbre joueur de foot qui refuse de s'avouer certaines de ses passions.
Mais si Alex se montre doué dans sa profession, il doit bien reconnaître que sa vie privée laisse à désirer...
La littérature pourra-t-elle aider le bibliothérapeute lui-même ?
La clef du bonheur se trouve-t-elle entre les lignes des ouvrages qu'il a tant aimés ?
En convoquant les auteurs qui ont copté, Michaël Uras propose sous une plume vive et légère, une histoire revigorante et moderne qui rend hommage aux mots, ceux des autres, ou ceux que chante notre petite musique intérieure.
Mon avis :
Soigner les maux par les mots. C'est le métier d'Alex qui est bibliothérapeute. Tout au long du livre, nous partageons son quotidien et ses rencontres avec trois patients :
- Yann, un jeune homme victime d'un accident dont les rapports avec sa mère sont dans la surprotection.
- Polstra, un joueur de foot qui se cherche et tente de trouver sa voie.
- Chapman, un homme pressé, courant après le temps qui lui manque et qui aimerait que les rapports avec son épouse puissent redevenir chaleureux.
Alex partage également son quotidien, ses relations avec sa famille, sa mère plus particulièrement qui n'a jamais été d'un grand secours dans sa vie, ses tantes avec qui il n'entretient pas de rapports très cordiaux. Et il y a Mélanie, cette femme qu'il aime, continue d'aimer malgré la rupture.
Un livre parlant des livres etmettant en avant leur bénéfice, intellectuel ou émotionnel ? J'adhère ! Mais ce livre, loin d'un cliché, fait résonnance à un fait d'actualité : de plus en plus de thérapeutes utilisent les livres. Il plaira davantage à un public féru de lecture et de conseil littéraire. Mais je suis certaine qu'il trouvera sa place dans certaines bibliothèques.
Michael Uras écrit avec douceur, et nous emporte dans ses souvenirs littéraires avec délice. Le livre regorge d'ailleurs de titres de livres et d'auteurs qui ont réussi à aiguiser ma curiosité. Force, mais également faiblesse, car il y a une redondance à parler d'un livre et de retrouver les mêmes informations qu'Alex avait déjà donné dans le livre. Ces informations auraient pu se retrouver à la fin du livre pour un meilleur confort de lecture, Alex donnant les informations dans l'histoire,ajoutant de l'intérêt pour ses connaissances.
J'ai foi au pouvoir des mots depuis longtemps, et je reste persuadée qu'unlivre est en capacité de changer une personne et lui redonner foi en lui ou une énergie nouvelle pour faire face à ses problèmes. Alex est capable de citer quasiment un livre pour chaque demande, et pas forcément des classiques. Il n'a pas de pouvoir particulier hormis celui d'éclairer l'horizon de la personne et de l'amener à la bonne réflexion. Ainsi, chacun de ses patients parvient à se retrouver dans les personnages, permettant d'avancer sur leurs chemins. Les mots soignent, et le livre permet au lecteur de prendre conscience de cet atout à la littérature.
Quatre arcs principaux jalonnent le livre : Alex et ses trois patients, Alex et Mélanie. J'ai apprécié ces différents arcs narratifs, même si j'avais aimé suivre une histoire après l'autre. Les mélanger, c'est suivre le rythme de vie d'Alex, ses journées, entre ses préoccupations personnelles et les réflexions sur ses patients. La relation avec Mélanie, loin d'être morose, donne de l'énergie à Alex : il espère, tente, et ne baisse pas les bras. Sera-t-il récompensé?
Dans les thèmes abordés, nous retrouvonscette relation avec la mère, qui est présente à la fois chez le bibliothérapeute, mais aussi chez l'un de ses patients, Yann. Les réflexions d'Alex durant son suivi se rapportent d'ailleurs souvent à sa propre mère, et on observe son cheminement pour parvenir à se détacher de son vécu pour en éviter les douleurs.
Les livres associés aux patients trouvent leur place : le parallèle est évident et sert à Alex pour les faire au mieux cheminer. Les mots ont un pouvoir tout particulier, il suffit d'ouvrir un livre et trouver celui qui remuera en nous des sensations fortes. "Aux petits mots, les grands remèdes" ne donne pas mauvaise presse aux autres thérapies et Alex connaît bien les limites de sa prise en charge.
En bref :
Une lecture légère, mais qui pousse tout de même à la réflexion sur notre quotidien. Un livre généreux en proposition littéraire, et une vision de la bibliothérapie ou comment soigner les maux par les mots. Un livre "médicament".
Petit plus ? A la fin du livre, vous trouverez des explications supplémentaires données sur les livres conseillés par Alex.