Publié aux éditions Points,
En 1939, le S.S. Saint-Louis, transportant quelque 900 juifs qui avaient réussi à fuir l'Allemagne, resta plusieurs jours ancré au large du port de La Havane à attendre l'autorisation de débarquer ses passagers. Le jeune Daniel Kaminsky et son oncle avaient attendu sur le quai l'arrivée de leur famille, sûrs que le trésor qu'ils transportaient convaincrait les fonctionnaires chargés de les contrôler. Il s'agissait d'une petite toile de Rembrandt qui se transmettait dans la famille depuis le XVIIe siècle. Mais le plan échoua et le navire remporta vers l'Allemagne tout espoir de retrouvailles.Je continue mon exploration des romans publiés chez Points en lice pour le Prix du Meilleur Roman Points 2016. Hérétiques me faisait peur à cause de sa taille: pavé de 700 pages, écrit relativement petit! Je me suis lancée grâce à mes camarades qui vivent la même aventure que moi au sein du jury. Hérétiques est une lecture qui s'est avérée plaisante et prenante même si ce n'est pas un coup de cœur pour moi! Le roman se divise en 3 parties: Le livre de Daniel, le livre d'Élias et le livre de Judith. Toute l'intrigue résonne autour d'un fameux tableau de Rembrandt représentant le Christ. En 1939, ce tableau est en possession d'une famille juive qui fuit l'Allemagne pour Cuba, espérant y trouver refuge. Le Rembrandt est leur monnaie d'échange. Hélas, à Cuba, les autorités refusent que les passagers débarquent. Le petit Daniel Kaminsky, envoyé avant la guerre à Cuba, voit sa famille repartir pour l'Allemagne. Il apprendra plus tard qu'elle aura été exterminée à Auschwitz. De nos jours à Cuba, un certain Élias, petit-fils de Daniel Kaminsky, vient trouver le Conde, ex-flic, afin qu'il enquête. En effet, le Rembrandt ayant appartenu à sa famille a mystérieusement fait sa réapparition dans une salle des ventes à Londres. Qui a trahi les Kaminsky en 1939, leur faisant miroiter une vie à Cuba contre le célèbre tableau?Des années plus tard, en 2007, le tableau est mis aux enchères à Londres et le fils de Daniel Kaminsky se rend à Cuba pour savoir ce qui s'y était passé concernant sa famille et le tableau. Il réussit à convaincre le détective Mario Conde de l'aider. Celui-ci, reconverti dans le commerce des livres anciens, découvre que cette toile représentant le visage du Christ était le portrait d'un jeune homme juif travaillant dans l'atelier de Rembrandt et y ayant étudié la peinture, contre toutes les lois des religieux.
Hérétiques demeure un roman haletant qui nous entraîne au cœur de Cuba. Si j'ai aimé la première partie du roman, la suite m'a un peu moins séduite. J'ai cependant passé un agréable moment en compagnie de Mario Conde, regrettant presque de refermer le livre.