'Me laissant, convaincre par tes instances, ô Vidius, j'entreprends de mettre au net les notes que j'avais prises, sous la dictée de Pilate, mon Maître, pour la rédaction de ses mémoires. J'ai été, tu le sais, son secrétaire et son confident, pendant près de quinze ans.
Si j'ai tant tardé, ce n'était point la paresse qui me retenait, sois en bien persuadé, mais bien plutôt la difficulté de la matière. En effet, Pilate, était un homme rude qui pensait en soldat. Or en mémoire de lui et par reconnaissance, j'ai tergiversé longtemps à le décrire tel que pourtant il était...
Devais-je corriger, adoucir, effacer, certaines de ses réactions ? J'ai, je dois te l'avouer, hésité de longues années, puis finalement pensé que je devais rapporter au plus près les faits dont j'ai été témoin.
J'ai le désir de fournir aux historiens des documents sur des événements qui, au quotidien, n'avaient rien d'extraordinaire, mais pourraient, dans l'avenir, s'avérer considérables.''
A travers ce récit, Stéphanie nous conte l'histoire d'Eusébius, comment il a vécu sous les ordres de son maître Pilate, un homme parfois difficile à suivre ou à comprendre.
Pourtant, Eusébius veut lui rendre hommage. Mais doit-il omettre certains passages, ou en embellir d'autres moins glorieux ?
Ce roman m'a parfois un peu perturbé de part les us et coutumes de ce cher Pilate, de son monde où l'esclavage n'est pas un vain mot. Chaque personnes étant considérée comme esclave sitôt qu'elle travail pour une autre.
Mais ce livre est-il réellement un fiction ? Cela pourrait très bien être le reflet de la vie d'autrefois, à l'époque où les gens vivaient effectivement de cette manière, où les pauvres devaient être au service des plus riches afin de pouvoir survivre un minimum.
Poignant par moment, troublant par d'autres, ou encore touchant.
Un roman à lire sans hésiter.
Merci aux éditions 5 Sens pour leur confiance renouvelée à travers ce service presse.