Choc, les fantômes de Knightgrave (T2)

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Choc, les fantômes de Knightgrave, tome 2 »

Public conseillé : Tout public (à partir de 10 ans)

Scénario de Stéphan Colman, dessin de Eric Maltaite,


Style : Aventure
Paru aux éditions « Dupuis », le 25 avril 2016, 88 pages, 16.50 euros,
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Ce que j’en pense


Le premier tome évoquait ses parents et son enfance, le second se concentre sur son adolescence et sa jeunesse. On a quitté notre jeune héros, enfant orphelin et enfermé pour vol ; il est jeune adulte à la fin du second tome. Ce 2ème épisode raconte donc les débuts de Choc dans le monde du crime…

La technique, magistralement exécutée dans le premier tome, est maintenue. On passe d’une époque à l’autre sans transition, quasiment sans indication, mais vous n’aurez aucune difficulté de compréhension tellement les liens sont bien faits. A chaque saut dans le passé un petit détail apparait qui éclaire la période récente et les orientations de la vie de Choc.
On pense à La ronde de Zweig, au Porteur d’histoire de Michalik où le présent éclaire et explique le passé. Dans Choc, en fait, on ne sait plus très bien lequel explique l’autre. Par contre le point commun c’est ce sens de l’aventure multi-spatiale et multi temporelle qui vous emmènent dans une valse ou plutôt dans un rock’n’roll diabolique.

Ce mouvement de va et viens spatio-temporel donne un rythme très soutenu au livre. Mieux, les détails découverts lors d’un Flashback relancent curiosité et intérêt pour le personnage.

En plus de son passé, les auteurs construisent une histoire policière de type « Grand banditisme international », avec actions spectaculaires et présence de la Maffia. Vous comprendrez qu’il faut prévoir de lire le tome 2 de Choc en 1 fois sans se faire interrompre par des détails domestiques qui pourraient vous rendre odieux/ses !

Ce n’est pas purement une BD Hard boiled (comme Tyler cross). En dehors de quelques personnages féminins, tous les personnages sont durs, violents, assassins, vicieux pour certains, glacials souvent mais certains ont un vrai support psychologique intéressant. Choc, lui-même, mais certains proches, méchants ou pas.

Enfin Je ne saurai classer la BD dans les livres d’aventure ou chez les polars. Un savant mélange.

La construction de la série ressemble au Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas : D’abord un peu de joie puis le gouffre s’ouvre sous les pieds du héros. Il s’enfonce…. avant de revenir et de se venger (ou pas). Je vous laisse la surprise, elle fut totale pour moi.

Le dessin de Eric Maltaite est assez classique, type franco-belge, mais très élégant et super précis. C’est indispensable car les liens entre les périodes sont faits par de petits éléments.
Erci a dû les mettre en avant, jongler avec.
Les personnages, pour la partie sensible, sont dessinés avec justesse et finesse.
Les décors sont beaux et portent aux rêves : je pense à la campagne anglaise, les scènes de voiliers…
On voit que Coleman s’est beaucoup documenté sur les éléments comme les voitures des différentes époques et qu’il a pris un plaisir évident à les restituer.

Non vraiment rien à jeter. Que du bon et même mieux que cela. Ce deuxième épisode confirme la qualité du premier et monte encore d’un cran ! Vivement le N°3 !