Quand s'embrasent les mers | L.A. Witt

Par Lucile @LucileKos


Résumé : Sergei Andronikov n’était qu’un enfant lorsque la Mafia éradiqua sa famille, le laissant dépourvu de tout et avide de vengeance. Des années plus tard, grâce à une stratégie sans pitié et une patience infinie, le voilà devenu homme de main aux ordres des trois familles à la tête de Cape Swan... et à deux doigts de les détruire de l’intérieur.
Domenico, « Dom » Maisano est un roi de la mafia, un homme d’honneur... et un tueur à gages. Immergé dans un quotidien violent auquel il ne peut échapper, il s’efforce tant bien que mal d’entretenir une image dont il ne veut pas et de refouler des désirs qu’il n’a pas le droit d’avoir.
Le hasard amène les deux tueurs à se rencontrer. Même si Dom sait qu’il s’agit là d’un jeu dangereux, sa curiosité le pousse à revenir encore et encore. Sergei n’a pas moins de mal à lui résister ; Dom représente tout ce qu’il s’est mis en tête de détruire, mais incarne également tout ce qu’il a jamais désiré chez un homme.
C’est alors que Sergei se voit offrir le contrat qu’il attendait : le coup qui est certain de mettre la mafia locale à genoux.
Mais lorsqu’un chef de meute agit de manière inattendue, Sergei est obligé de faire un choix : lâcher l’épée de Damoclès sur les familles qu’il s’est juré d’anéantir, ou protéger l’homme qu’il s’est interdit d’aimer.
Une mauvaise - ou même une bonne - décision et c’est la mort assurée pour tous les deux.
* * * * *
Éditeur : Auto édition | Format : EbookParution : 15 mai 2016 | Nombres de pages : 458 pages
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Delizioso !
Lorsqu'il était enfant, la famille de Sergei Andronikov fut tué par la mafia. Des années plus tard, il est devenu homme de main aux ordres des trois grandes familles de mafieux à la tête de Cape Swan et prochainement il sera un homme vengé. Jusqu'à ce qu'il rencontre Domenico Maisano, mafieux, homme d'honneur et également tueur à gages. Dans ce cercle depuis l'enfance, il s'efforce de protéger son image jusqu'au jour où les deux hommes se rencontrent. Ils savent que l'enjeu est dangereux et lorsqu'un choix s'impose, Sergei est tiraillé entre tuer ces familles qu'il s'était juré d'anéantir, ou protéger l'homme dont il est tombé amoureux. Dans tous les cas, ils n'auront qu'une seule et unique chance.
Sergei vit pour une seule et unique chose : la vengeance. Son désir le plus profond est devoir ces trois familles de mafieux six pieds sous terre ou croupir dans une cellule jusqu'à la fin de leurs jours. La colère qui l'aliment est légitime quand on découvre son passé et les raisons qui le pousse à faire usage d'une violence méthodique et ingénieuse. Sergei est sous couverture en permanence, une couverture qui n'attire aucunement les soupçons. C'est un homme qui semble chétif dans ses vêtements de scène, mais qui se révèle bien plus féroce qu'un lion. Il se protège, protège l'endroit où il travaille et le fait avec classe. Physiquement, il n'impressionne pas, mais une fois avec une arme à la main et quelques menaces prononcées, tout le monde file droit. J'ai adoré ça, je le reconnais. Domenico (Dom) est la pièce rapportée de la famille Maisano. Par un coup du hasard, les deux hommes vont se rencontrer et nous découvrons ainsi Dom. Mafieux, dangereux, un grand nom du clan Maisano. Mais derrière l'image qu'il projette ce cache un homme désespéré de cette vie, rêvant d'autre chose. De quoi ? Il ne le sait pas lui-même, mais rien ne serait pire qu'ici. On s'attache à lui, son caractère et sa douceur, sa petite timidité qu'on ne soupçonne absolument pas, mais qui se révèle être juste craquante comme tout.
L'histoire - écrite sous les points de vues indirects de Sergei et Dom - suit une trame simple, mais efficace. Sergei n'a qu'un but. Dom n'est qu'une distraction en attendant la suite. Pourtant, les choses se compliquent quand les sentiments viennent lentement faire leur nid. L.A. Witt est resté assez distante à ce niveau. En réalité, on sent le rapprochement, cette tendresse qui n'était pas là au début devenir plus quotidienne, puis on fini par réaliser qu'ils ont un sacré problème. Leur relation n'était basé que sur du sexe, ils ne pensait pas que le cœur viendrait s'ajouter à l'équation. J'ai adoré ça, parce qu'on sent l'attachement évoluer jusqu'au moment où on réalise qu'ils sont bels et biens amoureux. Ah, c'était mignon il faut le dire ! Pour parler plus en profondeur des clans, L.A. Witt est fantastique dessus. Nous sommes en totale immersion dans la mafia italienne. Entre les costumes hors de prix, les hommes bien coiffés, les flingues ou encore la hiérarchie respectée à la lettre. J'avais presque l'impression de regarder Le Parrain. De ce fait, on découvre Sergei abattre les bonnes cartes, pas trop vite, mais dans un rythme soutenu.
En parlant de rythme soutenu, l'histoire l'est. On avance calmement, plus rapidement ensuite, pour revenir au calme. Comme un danse, on se laisse entraîner sans réfléchir. La plume de l'auteur est comme toujours une merveille tant pour les scènes d'action que pour toutes les autres. Et oui, même quand les deux mâles sont nus c'est toujours aussi chaud. Petit plus pour la couverture d'une simplicité même, mais efficace dans sa représentation de l'histoire.
EN BREF  L.A. Witt signe une nouvelle fois un carton plein sur ce nouveau roman nous plongeant au cœur de la Mafia Italienne. Entre action, bain de tendresse et romance à prendre avec des pincettes on se laisse facilement entraîner d'un côté et de l'autre jusqu'au dénouement final.

4 / 5