Parapluies de Christine Eddie

parapluiesTitre : Parapluies

Auteur : Christine Eddie

Editeur : alto

Date de parution : 2012 au Québec

192 pages

Et pourquoi n’y a-t-il pas les jolies petites poupées russes sur ma couverture ? Il y en a juste une à l’arrière…

 

Une disparition et des femmes reliées par un point commun, le disparu, sans qu’elles n’en sachent rien.

Il y a un ton dans ce roman, un ton délicieux, léger, fin, subtil.

Et en plus de ce ton, il y a la construction du roman, avec une auteure qui se plaît à emmener le lecteur sur de fausses pistes, qui alterne la narration entre la première personne (pleine d’humour, d’autodérision), et la troisième personne quand elle se focalise sur d’autres personnages. Le lecteur en sait parfois plus que les personnages, mais parfois autant, voire moins. Les non-dits rythment l’histoire et lui donnent une petite note particulière.

Voilà un petit livre bien sympathique (pas mièvre du tout, plutôt amusant) qui se lit rapidement et qui fait passer un très agréable moment.

Les premières lignes :

« Je m’imagine toujours que quelque chose de merveilleux va survenir, comme la fin de l’occupation israélienne et le retour de la morue dans l’Atlantique. Ou des nouvelles de Matteo. Pour la Palestine et la morue, il faut s’armer de patience compte tenu de l’effondrement du monde dans les journaux. Mais pour Matteo, j’ai empoigné l’espoir avec la vigueur d’une carmélite et j’ai tenu bon, même si rien ne s’est annoncé à part la pluie. Il a plu trente-quatre jours d’affilée. Trente-quatre jours de brouillasse, sans soleil. »

Je l’avais remarqué chez Anne.