Parution : 04/2016
Résumé
A peine l’élection du gouverneur Lou Marc Arthur prononcé, une horde de prisonniers afro américain se rue sur Joshua Logan pour empêcher sa libération. Ce dernier y serait passé sans l’intervention du gardien de prison Torrence qui ne cache pas sa sympathie pour celui qui a tué Steven Providence, boxeur hors norme porte parole de la communauté afro américaine. Pour apaiser cette mutinerie à la prison de Riker, c’est Jessica Ruppert la maire de New York et Lou Mac Arthur qui viennent discuter avec les prisonniers. Fidèles à leur ligne politique commune, le jeune gouverneur de l’état de New York vient faire une proposition constructive aux détenus. Dans l’attente du procès et si c’était eux qui décidaient la manière de traiter le cas Joshua Logan ? Une proposition qui n’est pas du goût de Torrence, qui se range dans le camps de ceux qui considèrent les idées progressistes du clan Ruppert/Mar Arthur comme du laxisme qui n’aurait pour aboutissement : encourager la délinquance au détriment des « bonnes gens ». Par ailleurs, une opposition qui se durcit et se cristallise autour de Frazzy continue de brouiller les pistes et de faire taire les témoins gênants, comme la jeune Lucy Bulmer. Coincée entre la vie et la mort, suite à un passage à tabac en règle, la jeune femme ne doit son salut qu’à l’homme de main de Frazzy et à son penchant pour le sexe.
Notre avis
Le suspense monte encore en pression dans ce quatrième tome du cycle « Car l’enfer est ici » de la série culte Le pouvoir des innocents. Dans cet album, le personnage de Joshua Logan en tant que tel laisse toujours plus de place au symbole politique qu’il représente dans une Amérique très divisée. La politique y tient encore une place centrale avec l’élection présidentielle qui s’y déroule. C’est d’ailleurs un point centrale de l’ensemble de la série qui s’appuie fortement sur le calendrier électorale américain. Une élection de plus pour souligner les jeux d’alliances et les connivences pour l’accès au pouvoir dans une des principales puissances mondiales. Une intrigue rythmée et bien ficelée servi par le dessin de David Nouhaud, les couleurs et la mise en scène puissante de Laurent Hirn.
En deux mots
Le pouvoir des innocents, une série très en phase avec notre époque en cherche de repère dans une organisation sociétale complexe et inégalitaire.
Alain Lamourette
Lien vers la page Futuropolis de : Le pouvoir des innocents T4 – car l’enfer est ici