Le secret du mari

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Le secret du mari a été lu pour Our Pretty Books’ Club du mois de Mai 2016

Cecilia et John-Paul vivent une vie tranquille, bien réglée avec leurs trois filles. John-Paul est souvent en déplacement pour son travail et il est absent lorsque sa femme tombe sur une lettre qu’il a écrite pour elle il y a une quinzaine d’années. Sur l’enveloppe, il est précisé qu’elle ne doit la lire qu’après sa mort. Tess et Will vivent eux aussi un mariage qui semble parfait. Jusqu’à ce que Will annonce qu’il est amoureux de Felicity, la cousine, meilleure amie et complice de toujours de sa femme. Cette dernière prend alors Liam, leur fils, sous le bras et se rend chez sa mère. Quant à Rachel, elle vient d’apprendre que son fils et son épouse vont aller habiter à New York pour deux ans. Elle ne supporte pas le fait qu’ils lui arrachent son petit fils, seul rayon de soleil dans son existence. Car depuis le meurtre non élucidé de sa fille il y a presque trente ans, les journées sont d’une noirceur et d’une lourdeur incomparable.

Le secret du mari, ce n’est donc pas seulement l’histoire de Cecilia et de cette fameuse lettre. C’est celle de trois familles qui, pour des raisons différentes au départ, voient leur vie changer du jour au lendemain et tentent de vivre avec les révélations, les suspicions, le mal-être, la colère et la peur. Au fil des chapitres, les différents destins vont fondre et former un seul et même récit dans lequel tout le monde est lié par un fil ou par un autre. Il n’est pas tant question du fameux secret en lui-même – il se devine d’ailleurs rapidement – mais des conséquences et des questions qu’il engendre. Vérités et cachotteries se mêlent aux « et si » qui jalonnent la vie et aux faits auxquels personne n’aura jamais accès, font se concentrer de nouveau sur ce qui est vraiment, sur la route qui a été prise par l’existence et juste celle-là.

L’intrigue de Liane Moriarty se déroule sur une semaine. Pour accentuer la rapidité avec laquelle la vie peut être bouleversée peut-être. Elle se termine symboliquement le week-end de Pâques. Les personnages ne sont plus les mêmes. Ils sont « morts » et revenus plus neufs, plus prêts pour leur nouveau départ. L’auteur a une plume très fluide et alterne les points de vue. Son ouvrage est doté d’un agréable dynamisme de la première à la dernière page. L’ambiance dans laquelle le lecteur est plongé rappelle celle d’un quartier nommé Wisteria Lane. Ce lecteur en question ne peut que se demander ce qu’il ferait, ce qu’il voudrait, ce qu’il considérerait comme juste pendant cette lecture au montage parfait, aux fines observations, cette lecture prenante, amusante et donc pertinente aussi.

« Nos vies sont pleines de secrets pour nous-mêmes. »

« Les mille autres chemins que nos vies auraient pu, et peut-être dû, prendre nous restent à jamais inconnus. C’est probablement pour le meilleur. Certains secrets sont faits pour demeurer secret. »

Présentation de l’éditeur :
Jamais Cecilia n’aurait dû trouver cette lettre dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « À n’ouvrir qu’après ma mort. » Quelle décision prendre ? Respecter le vœu de John-Paul, qui est bien vivant ? Ou céder à la curiosité au risque de voir basculer sa vie ? Tous les maris – et toutes les femmes – ont leurs secrets. Certains peuvent être dévastateurs. Best-seller aux États-Unis, ce roman, intense, pétillant et plein d’humanité, allie habilement suspense et émotion pour marquer son lecteur d’une empreinte durable.