Les Oiseaux de lumière
Par Jean-Marc LIGNY
Genre : Science-Fiction
Pour un public adulte
Chez Les 3 Souhaits
Collection « actuSF«
443 pages – 18€
Résumé : Dans l’espace volent les majestueux et intrigants oiseaux de lumière. Qui sont-ils, d’où viennent-ils ? C’est pour percer leur mystère que le célèbre baroudeur Oap Täo se lance à leur poursuite, en compagnie de Frieda Koulouris, qui espère bien faire de ces créatures le sujet de son prochain divertissement… Accompagnés de la mystérieuse Hu-Reï, ils s’engagent dans un voyage qui les fera se confronter aux dangers de l’espace… et à eux-mêmes.
– Ce que j’aime chez toi, Zag-O, c’est ta franchise. Les mauvaises nouvelles, c’est prends ça dans ta gueule, hein ?
– Désolé. Un proverbe arabe dit : « Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans du miel. » J’aimerais pouvoir enrober ces données brutes dans un beau poème bien tourné. Malheureusement, il me manque un module d’éloquence.
La science-fiction, ce n’est pas mon domaine de lecture de prédilection. Ma soeur est mille fois plus calée que moi à ce sujet ! Mais là, c’est pas pareil. Le livre parle d’oiseaux, d’oiseaux de feu ! Tu vois la différence ? (oui, je me trouve clairement des excuses)(le livre m’a appelé.) Ainsi, je remercie donc les éditions Les 3 Souhaits pour ce partenariat !
Tout d’abord, j’ai énormément été surprise concernant la plume même de Jean-Marc Ligny. Tous ces détails qui nous submergent. C’est de la SF, et j’ai cru comprendre qu’il était courent de faire une demie page de description pleine de chiffres et de données qu’on ne comprend pas forcément. Mais franchement, ça passe. On s’y fait, même si ça m’a fait glousser la première fois. On s’y fait, pour les petits puristes comme moi. Et c’est grave cool.
Passé ce petit détail, nous sommes happés par le récit. Entièrement, complètement. A chaque chapitre, j’avais du mal à lâcher. Parce que Jean-Marc Ligny, il écrit merveilleusement bien. Vraiment. Ces descriptions sont magnifiques, visuelles à souhaits. Émouvante, même. Je pense notamment à celle des Oiseaux de lumières. Nous ressentons les émotions des personnages, nous les ressentons comme si nous vivions la scène. Boum, dans nos cœurs.
Notre auteur porte à travers son écriture une réflexion très intéressante sur le monde. C’est drôle, quand même, de parler de notre monde à travers un univers (et plus) tout entier, non ? Des choses de tous les jours, le racisme, la place des femmes, la différence. C’est bien fait.
C’est bien fait parce qu’on en rit. On en rit, parce que l’émetteur de toutes ces critiques, sans réellement le savoir, c’est Oap Täo. Cet homme, c’est le beauf à l’état pur. Son trip, c’est l’alcool, les gros cylindrés et les lesbiennes. Par contre, dès que la notion de lesbienne passe à la notion transgenre, ça va plus. Et là, tu couples du racisme et de l’homophobie. C’est pas très beau à voir, mais venant de lui tu rigoles. Et il y a de la répartie, derrière. De la principale intéressées, des gens autour. Et ça, c’est foutrement géniale. Même si Les Oiseaux de lumière ne touche pas notre Terre, il touche nos esprits. Il nous fait réfléchir et Dieu sait que j’aime les romans qui te font réfléchir. Les Oiseaux de feu est un roman plein de diversités, ouais. Des femmes pas (toutes) greluches, des hommes parfois faibles. Enfin !
Comme je l’ai déjà précédemment dit : je suis une grosse nouille du genre. La science-fiction, ça me dépasse. Surtout celle avec des univers étendus où les personnages voyages à des années et des années lumières en à peine une demi-page. Mais ici, notamment grâce à la merveilleuse écriture de Jean-Marc Ligny, ça passe crème. La bouquin en son intériorité passe crème. Parce qu’il est bien écrit, qu’il veut dire des choses.
Qu’il est bourré de références. On nous cite Baudelaire, on nous titille avec une planète nommée Tatooïne, on réfère à Soleil Noir, aux Star Wars. Au Petit Prince, aussi, surtout. Je suis peut-être (surement) pas objectif pour cette dernière référence, mais je trouve ça géniale que Jean-Marc Ligny réussisse à placer toute cette diversité littéraire dans ce roman. Et j’ai dû en rater plein d’autres, de clins d’œil !
Dire que j’ai aimé ce roman serait mentir. Non, je ne l’ai pas aimé. J’ai même été très mitigée à me lecture. Mais c’est ce genre de livre que l’on aime après coup, qu’on réfléchit à tous ces détails après coup. Ce genre de roman qui trottera un sacré moment dans notre crâne. Lisez le, amateur, puriste, noob. Il est vachement bien pensé quand même.
4/5.