Le temps passe si vite que mes chroniques littéraires en pâtissent.
Je ne suis pas de celles qui postent à tout bout de champ juste pour générer du contenu (bien que des stats en hausse me fassent toujours chaud au coeur), j’aime privilégier la qualité à la quantité… mais depuis quelques temps, je me fais bien rare, ou alors j’émerge le temps d’un TAG (bien moins fastidieux qu’une chronique littéraire qui me demande non seulement de pondre du contenu, mais aussi de faire des recherches d’illustrations et sur le thème de l’oeuvre).
Ce petit mot pour vous dire que je suis toujours là, que je lis (et commente) les blogs que je suis, mais que niveau production je suis un peu à la traîne.
La faute à la vie en général: beaucoup de boulot, un enfant, un mari qui travaille tard (donc qui c’est qui se tape les tâches ménagères? c’est Bibi! euh, Sev!), plein de projets à gérer en dehors du boulot (et comme nous vivons dans un pays francophone mais que monsieur n’est pas natif et donc loupe souvent des subtilités, qui c’est qui s’y colle? Ben oui c’est encore moi!), ce ne sont pas des excuses mais effectivement la vie réelle prend un peu trop de place en ce moment pour que je m’épanouisse dans la vie virtuelle.
J’ai donc décidé de vous donner un avant-goût des chroniques à venir, car j’ai deux bouquins et demi de retard à chroniquer (ma règle avant cela était: tant qu’un livre lu n’est pas chroniqué, je n’en commence pas de nouveau, mais à l’allure où ça va, je ne lirais plus rien du tout! Donc je déroge à ma propre règle, car il faut savoir s’adapter).
J’ai enfin fini le troisième tome! Il s’agit d’une grande saga familiale qui couvre tout le 20è siècle.
Le principe de base est le suivant: 5 familles venant de cinq nations, dont le destin des membres vont se croiser lors des grands évènements du siècle dernier.
Une famille galloise, une famille anglaise, une famille allemande, une famille russe et une famille américaine. Follet se sert de ses personnages pour explorer les deux guerres mondiales et la guerre froide. Chaque volume est consacré à une génération, et le volume suivant arrive une quinzaine, voire une vingtaine d’années après la fin du précédent.
J’ai adoré cette saga, mais j’ai trouvé, comme pour les Pilliers de la Terre, que les personnages étaient un peu manichéens (les gentils vs les méchants, et pas trop d’évolution possible, à par le pasteur repenti (ex ségrégationniste qui milite à présent pour le droit des noirs aux USA)).
Et surtout Follett est très opportun: la plupart de ses personnages sont des potes/des collaborateurs des personnages politiques qui ont façonné le monde au siècle dernier, ou alors ils travaillent sur de grands projets (lancement du mouvement des suffragettes, le syndicalisme, le bolchevisme, collaborateurs des présidents/dirigeants, mise au point de la bombe nucléaire, etc…). Bref, une fois qu’on a compris comment fonctionne l’auteur, peu de surprise. Il m’a manqué le personnage « citoyen lambda » qui vit tout cela de manière plus… humble.
Mon personnage préféré est sans nul doute Ethel: fille de mineur, engrossée par son patron/le comte du coin, elle prend son destin en main et milite pour le droit des femmes. Elle finira à la Chambre des communs, anoblie. J’ai aussi beaucoup aimé Walli (troisième génération).
Un roman historique qui nous en apprend beaucoup sur une époque pas si lointaine, et dont les personnages nous font découvrir toutes les dimensions des époques explorées.
Je recommande +++ même si le troisième volume m’a un peu moins plu (peut-être aussi que je commence à comprendre les rouages des livres de Follett, donc moins de surprises).
Bref, cette saga va sûrement me donner du fil à retordre lorsqque je la ferai « pour de vrai » car 1. trois pavés, 2. beaucoup de persos, 3. une ligne narratrice qui se disperse, 4. ça s’étale sur un siècle!! Mais même pas peur, j’ai déjà chroniqué une trilogie avant (la Trilogie de l’Ibis) et une oeuvre familiale complexe s’étalant sur plusieurs générations (Middlesex), donc je peux le faire!
Là aussi il s’agit d’un roman historique, cette fois sur le célèbre Henry Tudor, qui a fait zigouiller pas mal de ses femmes (en dernier recours bien entendu, sinon il se contentait de divorcer). Celui qui a servit de modèle pour le conte de Barbe Bleue (bien qu’il ait été roux, mais ne nous égarons pas!).
Comme d’habitude, Philippa Gregory nous offre le portrait d’une femme qui a réellement existé, une femme forte. Margaret Pole, née princesse, est d’une dynastie ennemie à celle du roi. Elle doit donc se marier à un simple chevalier qui est au service du roi et vivre chichement, se faire oublier si elle veut garder sa tête sur ses épaules (littéralement).
A un moment elle est tellement dans la dèche qu’elle doit même aller vivre avec sa fille dans un couvent, et abandonner son fils dans le monastère voisin (mais c’est pas comme s’ils pouvaient se voir souvent, vu les conditions de vie très strictes). Bref, à force de patience, Margaret va pouvoir revenir à la cour et même récupérer le titre de son traître de défunt père (chose jamais faite pour une femme à cette époque là. Si tu n’étais pas un mec, tu ne valais rien et n’avais droit à que dalle).
Elle assiste à la transformation physique et mentale du prince Henry, qui devient roi à la mort de son père. Petit à petit il devient parano et grossit. Tellement parano que sur la fin, il emprisonne sa chère cousine dans la Tour de Londres et la fait décapiter. Mais bon, même dans la mort, Margaret Pole reste forte et prend son destin en main: elle ne se laisse pas décapiter si facilement, et il faudra s’y reprendre à plusieurs fois.
Un portrait de femme saisissant, qui démontre bien combien la condition de femme et d’ennemi pouvait être aléatoire à cette époque (et Margaret qui cumule!). En toile de fond, Henry 8 grandit et se transforme en le monstre que l’on connaît.
Vraiment très intéressant. Maintenant que je me suis lancée avec la saga des Tudors de Philippa Gregory, je ne vais plus m’arrêter, surtout que les « épisodes » suivants ont déjà été publiés! Oh joie, oh bonheur!
Cette chronique, lorsqu’elle sera écrite, fera partie des challenges anglais (l’année et/ou le mois).
J’ai récupéré ce livre chez une amie qui s’en débarrassait lors d’un désencombrement parce que la couverture me plaisait, tout simplement. J’en suis au 1/4 du livre et je kiffe.
Le principe: l’homme politique irlandais Paddy de Courcy, charmant et étoile montante d’un nouveau parti, se marie. Quatre femmes sont touchées par cette nouvelle: sa petite amie (qui n’est pas la fiancée, donc hum hum!), son ex, la soeur de son ex qui est journaliste et à qui on demande de couvrir le truc, et sa fiancée.
Le récit est écrit dans quatre polices d’imprimerie différente pour les quatre protagonistes, qui s’expriment aussi de manière très différentes (l’une a un style oral presque texto, ça peut gêner mais j’aime bien).
On devine le portrait de cet homme, Paddy, charmant (sa description me fait penser à Justin Trudeau, le nouveau premier ministre canadien), mais qui a bien sur un côté sombre. J’en suis au début, je n’en sais pas plus, mais j’aime déjà beaucoup.
Voili voilou les loulous! Un article moins fouillé que d’habitude, pour vous dire que je ne vous oublie pas