Interview de Mots en Flots, une maison d’édition humaine avant tout.

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Bonjour, c’est avec grand plaisir que j’inaugure une toute nouvelle section dans mon blog : celle concernant mes relations avec les maisons d’édition ! Passionnée par le monde littéraire en général, j’ai à coeur de m’immerger totalement dedans en vous emmenant au passage avec moi. J’ai beaucoup d’admiration pour les maisons d’édition se lançant avec courage sur le marché du livre en tenant compte de la dure concurrence. Je n’ai pas choisi les Editions Mots en Flots par hasard, j’en avais déjà entendu parler grâce à Maud Cordier, une talentueuse et jeune auteure ayant fait publier un de ses livres là-bas. J’ai donc fais quelques recherches et j’ai grandement apprécié l’esprit familial se dégageant de cette maison d’Edition. Prenant mon courage à deux mains, je leur ai donc envoyé un message pour leur faire part de ma requête et quelle fût ma surprise lorsqu’une réponse rapide arriva dans mes messages privés ! Je remercie grandement Florence M. d’avoir pris le temps pour répondre à mes quelques questions. Je vous conseille à ceux qui me lisent d’aller jeter un coup d’œil sur le site de Mots en Flots, vous y trouverez peut être une pépite ! 

http://www.editions-mots-en-flots.com/

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1) Pouvez-vous nous présenter en quelques mots les Editions Mots en Flots et nous expliquer le choix de ce nom ?

Mots en Flots est une petite maison d’édition indépendante créée en octobre 2015 par passion pour la littérature mais également pour donner leur chance à de nouveaux auteurs de voir leurs romans publiés. Cette maison se veut très simple et familiale. En effet, tous les auteurs sont en contact et nous faisons tout pour garder la bonne ambiance qui règne entre tout le monde (auteurs, éditrice, correctrice et graphiste). De plus, je me suis engagée auprès de l’association de lutte contre le cancer du sein pour leur reverser une partie de mes bénéfices car pour moi, c’est une cause qui me tient vraiment à cœur et je trouve important de pouvoir aider des personnes qui en ont besoin.

Le nom a été choisi pour deux raisons. Tout d’abord, parce qu’il représente exactement ce qu’est un livre, un flot de mots, et aussi parce qu’il représente les premières syllabes de mon nom et prénom.

2) D’où vous est venue l’envie de créer votre propre maison d’édition ?

Depuis que j’écris, car avant d’être éditrice, je suis auteure, j’ai toujours été attiré par cette partie du travail : la découverte, la gestion et la création de romans. Ensuite, parce qu’à travers des forums et des groupes d’entraides, j’ai eu l’occasion de lire beaucoup de manuscrits en tant que beta-lectrice et je me suis rendue compte que pas mal de jeunes auteurs avaient un vrai talent pour l’écriture et que malheureusement, comme il est très difficile de se faire éditer aujourd’hui, leurs romans ne verraient jamais le jour et les lecteurs ne pourront pas les découvrir. J’ai donc eu envie de créer ma propre maison afin de pouvoir contribuer à la publication de nouveaux ouvrages, pour les auteurs et ainsi les aider, mais aussi pour les lecteurs afin qu’ils puissent découvrir les petites perles qui se cachent dans l’ombre dans grands auteurs et des grandes maisons.

3) J’ai pu lire sur votre site, que vous reversez une partie de vos bénéfices à des associations ; ce qui est plutôt original dans le milieu de l’édition. Comment vous-est venue cette idée ?

Il est important pour moi d’aider les gens, de partager et la solidarité devrait, selon moi, être chose commune pour tout le monde. J’ai choisi l’association de lutte contre le cancer du sein car c’est une cause qui me tient vraiment à cœur. Ayant eu plusieurs personnes dans mon entourage touchées par cette maladie, étant également une femme qui peut donc être atteinte à n’importe quel stade de ma vie, c’est la première association à laquelle j’ai pensé et je suis vraiment fière de pouvoir y contribuer. Et ça rejoint également ma volonté de vouloir rester une maison au climat familial, et non une de ces entreprises froides et sans vie.

4) Votre ligne éditoriale se centre plutôt sur les genres fantasy, fantastique, anticipation et suspense. Pourquoi avoir choisi ces genres plutôt que d’autres ?

En réalité, je n’ai pas de ligne éditoriale précise, je fonctionne au coup de cœur. D’ailleurs, pendant le premier appel à manuscrit, j’ai reçu des romances, des thrillers ainsi que des romans de littérature classique. Malheureusement, aucun d’entre eux ne sortait du lot. Mais si pendant le prochain appel, nous tombons sur un super roman de ces genres-là, une nouvelle collection verra le jour sans soucis. Les seuls genres pour lesquels je reste fermée sont le théâtre, les essais, les biographies… tout ce qui sort du roman à proprement parlé.

5) Les soumissions de manuscrits sont actuellement fermées. Savez-vous déjà quand rouvriront-elles ?

Si tout se passe bien, elles ré-ouvriront à l’automne/hiver. J’ai souhaité ne pas faire d’appel en continue afin de pouvoir me concentrer pleinement sur les publications en cours et ne pas m’éparpiller. Sachant que je prends le temps de répondre à chaque auteur qui m’a confié son manuscrit, même si la réponse est négative, et que je joins une fiche de lecture très détaillée de deux pages (afin que les auteurs sachent que leur manuscrit a bien été lu, qu’ils comprennent pourquoi il a été refusé et surtout qu’ils puissent voir clairement les points à retravailler et les points forts de leurs textes), ça demande un travail conséquent et j’ai donc tenu à séparer travail sur les publications et recherches de manuscrits pour fournir la meilleure prestation possible.

6) Éditez-vous des manuscrits en version papier, numérique ou faites-vous les deux ?

Pour l’instant, je n’édite que des romans en version papier car rien ne remplace un bon livre et une bibliothèque bien fournie. Mais je commence à me pencher sur la question du numérique pour satisfaire le plus de lecteurs possibles car je comprends bien le côté pratique des éditions numériques.

7) Il existe beaucoup de personnes souhaitant un jour tenter l’aventure de se faire éditer. Pourtant, rares sont ceux qui y parviennent ! Quels conseils donneriez-vous à ces écrivains en herbe ?

Je leur conseille toujours de ne jamais abandonner et surtout d’écrire avant tout pour le plaisir personnel et non de vouloir à tout prix penser aux éventuels futurs lecteurs. Il ne faut pas non plus hésiter à faire relire son manuscrit par le plus de personnes possibles car un œil extérieur à l’histoire est toujours plus avisé. De plus, chaque conseil et critique sont bons à prendre, même s’ils sont négatifs. Il ne faut donc pas se borner et écouter ce que les betas lecteurs peuvent dire, c’est très important.
Enfin, il faut savoir persévérer. Même si essuyer grand nombre de refus peut être décourageant, il faut poursuivre, ne pas rechigner à retravailler son texte encore et encore car on peut toujours faire mieux, même si notre texte nous plait à la base tel qu’il est.