Paris, 19ème siècle. Thérèse, jeune fille de 20 ans, se retrouve mariée à son cousin Camille, jeune homme sans véritable personnalité, ultra couvé par sa mère depuis sa naissance. Jusqu'à sa rencontre avec Laurent, un ami de son mari, Thérèse était une morte vivante, attendant la fin, mais la fin de quoi? Même elle ne le sait pas.
Par delà les convenances de l'époque, Thérèse et Laurent vont se lancer dans un corps-à-corps sensuel, amoureux voire bestial, gênés par le mari de Thérèse, ce qui n'augure rien de bon pour la fin de leur histoire.
Dans le Paris de cette époque, Thérèse va lutter à sa manière contre la vie choisie par les autres, à sa place, pour se sentir humaine.
Que dire sur Emile Zola, hormis qu'il s'agit de l'un des meilleurs romanciers français. A sa sortie, ce livre n'a pas eu le succès escompté par l'auteur, ce qui n'est guère étonnant. Un sujet comme l'adultère, tellement banal à notre époque, ne pouvait que choquer dans le Paris puritain du 19ème siècle.
Comment oser écrire sur une femme qui trompe son mari, en toute impunité?
Les bien pensants parisiens ont décrié les personnages principaux, sur fond de moralité douteuse et de maladie mentale. Au fond, ce qui se passe dans le foyer doit rester dans le foyer.
Il est de notoriété public que les femmes de l'époque n'avaient pas une vie heureuse. Elles ne choisissaient pas leur vie, ni leur mari. Elles devaient être au service de leur époux, très souvent de leur belle-famille également, sans se plaindre.
Quand je lis une si belle oeuvre littéraire, je ne peux que me féliciter d'être une femme de maintenant, même si être une femme, quelque soit l'époque, n'est pas facile.
Une oeuvre à lire et relire, nous prouvant une fois encore que l'auteur était, comme pour tant d'autres, en avance sur son temps.