Ysée – Tome 1 : Le reliquaire d’argent, d’Evelyne Brisou-Pellen, paru chez Bayard en 2011
En août dernier, Coco vous présentait Le Manoir d’Evelyne Brisou-Pellen (à zieuter ici), série à succès en cours d’écriture. En décembre, Coco faisait la queue pour les dédicaces de cette auteure au SLPJ (excursion à découvrir par ici). Intriguée, j’ai décidé d’acheter moi aussi un tome de cette série, de me le faire dédicacer et de le lire ensuite. Mais sur les étalages de livres de Bayard, je m’aperçois que Mme Brisou-Pellen a également sorti une trilogie chez eux : Ysée. Le résumé de la quatrième de couverture est très simple, mais cela m’a tout de suite plu. Un roman historique, situé en 1453, à priori sans côté fantastique. Pas dans mes lectures habituelles, mais c’est ce qui m’a justement attirée. Et puisque tout le monde dans la file d’attente a Le Manoir en main, je vais diversifier et j’achète finalement le tome 1 d’Ysée.
Aujourd’hui, je suis très contente de mon achat !
Avant de commencer à lire ce tome, j’ai cherché les tomes 2 et 3 sur le site de ma médiathèque, car j’ai horreur de commencer une série si je sais que je ne pourrais pas lire la suite immédiatement au cas où il me plaît (et je savais que je ne pourrais pas les acheter rapidement). J’ai été très impressionnée par le nombre de livres disponibles à la médiathèque écrit par Evelyne Brisou-Pellen.
Je me suis donc un peu plus penchée sur ce personnage et autant dire que son palmarès est impressionnant. Evelyne Brisou-Pellen a plus de 115 titres à son actif pour plus de 4 millions de ventes en librairies et a reçu de nombreux prix pour différents ouvrages. Elle est aujourd’hui considérée comme l’un des auteurs français jeunesse les plus lus et elle est la spécialiste française du roman historique. Dans chaque ouvrage ou série qu’elle écrit, elle explore un univers différent, une époque différente, des personnages variés… Elle a une force d’imagination et d’écriture incroyable et qui, apparemment, est loin de se tarir. Elle est tout autant capable d’écrire des romans historiques avec des détails précis sur la vie de l’époque choisie, que des romans beaucoup plus fantastiques. Elle a publié des séries de plusieurs tomes, tout comme elle aime écrire des ouvrages uniques. Tout le monde peut trouver son compte dans la bibliographie de cette auteure !
Revenons au cycle qui nous intéresse ici.
L’intrigue du tome 1 se déroule à Châtillon, dans le duché de Bourgogne, en 1453. Régnait alors sur la France, Philippe Le Bon (Philippe III).
Ysée Chastelène est élevée depuis 12 ans par sa nourrice, Perrenote Vian, qu’elle considère comme sa mère. D’après ce qu’on lui a dit, ses parents sont morts, sa mère l’ayant abandonnée au couvent proche de la ville. Ysée est une petite fille curieuse, enjouée, qui aime aller à l’école et qui aime par dessus tout ses cinq frères, Thomas, Andrié, Simonin, Guiot et Odet. Ils ont entre 12 et 20 ans. Odet est le plus jeune et ils s’entendent comme s’ils étaient jumeaux avec Ysée. Elle peut toujours compter sur ses cinq frères de lait, qui la considèrent depuis toujours comme leur sœur de sang.
Pendant 12 ans, elle a vécu une vie insouciante et sans embûches. Jusqu’à ce que le maire de la ville la demande en mariage. Un homme de 44 ans, bedonnant et qui aimerait vite avoir des enfants avec la pauvre Ysée. Ysée et sa famille vont tout faire pour que ce mariage n’ait pas lieu.
Mais un malheur n’arrive jamais seul. Le brouhaha que cause cette demande en mariage éveille les soupçons des bénédictines du couvent d’à côté. Elles prennent alors conscience qu’Ysée est toujours en vie. En effet, Perrenote n’aurait dû la garder que jusqu’à ses 5 ou 6 ans et la rendre ensuite au couvent à la garde des sœurs. Mais s’étant attachée à la petite, Perrenote a un jour refusé l’argent que les bénédictines lui portaient chaque mois pour entretenir Ysée. Elles ont, à tort, cru que cela signifiait la mort de l’enfant.
Entre les femmes du couvent qui veulent la récupérer et la demande en mariage du maire, la vie d’Ysée bascule. A ses malheurs s’ajoutent un premier amour qui paraît compromis et une révélation : le père d’Ysée ne serait pas mort et serait peut-être un personnage important.
L’intrigue de ce roman est donc très alléchante dès le début. Je suis tombée sous le charme du livre très très vite. Les chapitres sont très courts et cela donne du rythme à la lecture. L’action débute assez vite et on n’a pas l’impression que le placement du décor ou de la situation prend trop de place. C’est un point avec lequel j’ai du mal sur les romans historiques. Les auteurs passent souvent un certain temps à nous expliquer dans quelle époque on est et donc pourquoi les choses se passent ainsi. Dans Ysée, l’auteure fait confiance à son lecteur et le laisse vivre l’aventure pleinement, sans lui couper son élan par des explications mal venue. Les quelques détails dont on a tout de même besoin pour saisir correctement l’histoire, sont disséminés intelligemment au fil du récit. On a 3 ou 4 annotations en bas de page pour un mot de vocabulaire de temps en temps, mais c’est très bien venu.
Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, on a rapidement de quoi s’y plonger et rester accroché. On s’attache très vite à Ysée et à sa famille. On apprend aussi rapidement à détester les bénédictines et le maire. On vit donc pleinement les émotions de la jeune fille ce qui aide pour l’immersion dans l’histoire. Les tournants que prennent les différents évènements sont très bien construits et on adhère. On attend d’ailleurs impatiemment de voir comment chaque situation sera résolue. On est surpris à chaque nouvelle révélation car le tout est très bien amené.
En bref, j’ai vraiment aimé chaque recoin de ce roman ! Je l’ai d’ailleurs dévoré en une seule soirée. C’est aussi un point très agréable. Même pour des jeunes, qui ne lisent pas aussi vite, la lecture est très fluide et le tout se lit vite. On n’est donc pas découragé devant la tâche.
Petit plus : à la toute fin de l’ouvrage on a quelques pages qui nous expliquent la situation de l’époque, pour pourvoir mieux se repérer dans le temps. On a notamment une explication sur qui est Philippe Le Bon, mais aussi des détails sur ce qu’est la sorcellerie à l’époque, et qui sont les tisserands et les coquillards, dont on parle dans le roman.
Le récap’
Points positifs :
- Un roman historique très prenant.
- Le côté historique ne prend pas le dessus et n’est pas barbant.
- Un attachement rapide aux personnages pour une immersion complète.
- Une fluidité d’écriture très bien maîtrisée.
Point négatif :
- Pas pour cette fois !
Bonne lecture les loulous !