068.jean baptiste ferrero.heureux les elus

Par Magnolia Von Tassel

TITRE : HEUREUX LES ELUS
AUTEUR : JEAN-BAPTISTE FERRERO
ANNEE : 8 FEVRIER 2016 (PAPIER)
EDITION : EDITION DU 38

RESUME

Thomas Fiera, la politique, cela n’est pas son domaine d’é

lection. Quand il s’en mêle, les urnes deviennent funéraires et les bulletins, nécrologiques… Comme il a une bonne gauche et une méchante droite, sa conception du débat relève plus de la castagne que de la rhétorique et à l’heure de compter les voix il a un peu tendance à faire voter les morts.

Aussi, quand un de ses vieux potes - ex-gauchiste reconverti dans la notabilité vertueuse - lui demande de découvrir qui tente de torpiller sa campagne municipale, il accepte sans grand enthousiasme. Il va découvrir un marigot où l’on trouve plus de caïmans que de flamants roses et où la trahison est un mode de vie.

Mais dans le doute, Thomas Fiera ne s’abstient pas ; il fonce dans le tas, distribue des baffes et applique la bonne vieille méthode dite de la nitroglycérine : on secoue la bouteille et on voit ce qui se passe…

Avec Thomas Fiera, les élections, ce n’est pas une partie de campagne !

Suivi de Harcèlement, Sea Secte and Sun et Voleur

 

MON AVIS

 Compilation de quatre novella, Heureux les Elus met en scène le personnage de Thomas Fiera enquêteur privé. La trame de départ est similaire pour chaque histoire.

Un tiers vient trouver Thomas afin de lui demander de bien vouloir enquêter au sein d’une entreprise, d’une municipalité…

Et le résultat est similaire : des baffes et la mise à nue des problèmes. Puis tout s’arrange.

Thomas Fiera, enquêteur à qui on ne donne pas d’âge, veuf, à pour compagnon de vie un greffier répondant au nom de Bonnot. Thomas a le verbe acide, la baffe facile, la comparaison fleurie et marche à coup d’un humour plus noir que le noir. S’il aime qu’on lui fiche la paix, il déteste les cons. Il a une vision de l’humain assez limitée et pessimiste. Exalté avec la gente féminine, son point faible, il s’imagine souvent les épouser et leur faire des tas d’enfants. Malheureusement pour lui, celles qu’il rencontre sont soit des cas désespérés, victimes d’une machination, soit des femmes à la poigne de fer et aux coups de pieds fatals.

Souvent accompagné d’Adélaïde dont  on ne sait pas grand-chose à part son efficacité en tant que tueuse, son sens de la logistique et sa grande complicité avec notre héros.

Fred, génie de l’informatique, geek, peut sortir des tréfonds de l’internet n’importe quel dossier. Il aide souvent Thomas à dénicher les dossiers sur les entreprises pour lesquelles il enquête.

Et enfin Manu, l’espionne blonde qui passe souvent pour une écervelée nymphomane, l’agent infiltré de Thomas, maîtrise aussi bien ses divers rôles que les mandales.

Extrêmement surprise par cette lecture, je ne m’attendais absolument pas à rencontrer ce genre d’histoires. Le titre m’avait fait un peu tiquer. Je me disais « oh un truc politique, pas mon domaine ça… » Mais en réalité, je me suis juste fourvoyée sur la marchandise.

Délirant, acerbe, acide, drôle, Thomas Fiera, pour qui j’ai eu un coup de cœur, est un héros noir comme on les aime. Même si en fond, l’auteur nous livre des éléments politiques, le plaisir de la lecture est intact.

Ses méthodes pas très orthodoxes, ses comparaisons complètement démentes font de ces enquêtes un agréable moment de lecture. J’ai beaucoup, mais alors beaucoup ri !

 Je ne regrette absolument pas de m’être lancée dans cette aventure et je recommande fortement cette lecture.

Et toc !