La Brigade juive (T3/3) – Hatikvah

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « La Brigade juive, tome 3 »

Public conseillé : Adultes et adolescents (à partir de 16 ans)

Scénario et dessin de Marvano,


Style : Aventure historique
Paru aux éditions « Dargaud », le 26 mai 2016, 48 pages, 13.95 euros,
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Ce que j’en pense


Hatikvah, cela veut dire Espérance en hébreu. C’est aussi le nom de l’hymne national israélien.

Le tome 3 représente la fin de la brigade juive, armée anglaise composée uniquement de volontaires juifs, pendant la 2ème guerre mondiale. Le territoire actuel d’Israël, en 1945, est un protectorat anglais. Donc on voit ici le passage (de notre héros des 2 premiers tomes) de l’Europe à la future terre d’Israël, mais aussi de la brigade juive à la Haganah, ancêtre de l’armée israélienne, Tsahal.

Cette histoire nous présente les retrouvailles d’Oliver avec une jeune sabra, soldat israélienne, connue sur le front Européen.

En fait, l’album est l’occasion pour Marvano de nous fournir/rappeler les éléments qui fondèrent l’état d’Israël : les évènements originaires et les circonstances de la naissance de ce nouvel état. Beaucoup de choses ont été écrites sur ce sujet et, pour ma part, je ne saurais que vous conseiller la lecture de Ô Jerusalem, le livre de Dominique Lapierre et Larry Collins. On y retrouve la plus grande partie des éléments évoqués par Marvano.

Le scénario m’a laissé sur ma faim, plus pour la forme, que pour le contenu. L’émotion est là, les informations que Marvano voulait rappeler aussi. Trop classique dans la forme peut-être ; tout se passe au même endroit à la même époque. Les informations de Marvano viennent souvent de personnages secondaires (pourtant parfois de premier plan historique), et expliquent le fond historique ainsi que les conséquences pour nos héros. Mais on a presqu’une impression de 2 timings différents : d’un côté celui de la création de l’état d’Israël et des attaques des armées ou des milices arabes afin d’éradiquer les juifs locaux et de l’autre celui de notre héros, Oliver, et de ses aventures locales. Pas assez de rythme à mon goût. Dommage l’émotion est là.

Son dessin est du pur franco-belge. Les 5-6 dernières pages sont vraiment réussies en terme jeu de case et jeu de couleur : le départ du bateau en bleu marine et les scènes de guerre sur fond de sable en opposition.

Enfin, la dernière case…annonce-t-elle la possibilité d’une future seconde saison ?

Une belle série qui se clôt, avec un support historique riche : une BD hautement recommandable.