Comédie organisationnelle — Un P-dg vient travailler en bazou, pour faire peuple. L’intention est peut-être bonne, mais tout le monde sait que derrière son chez-soi… Et ces grands-messes d’entreprise, où on se répète : chez nous, les ressources humaines sont la priorité, chaque employé est essentiel, irremplaçable. Ben non ! Attendez jusqu’à la prochaine récession. De plus, tout le monde le sait : si un tel part, l’organisation pourrait se retrouver en difficulté, alors que le départ d’un autre passera inaperçu, quand il ne soulage pas.
On tente de camoufler les rapports d’autorité, les rapports hiérarchiques, qui pourtant sont tout le contraire des rapports de servitude.
C’est déjà beaucoup.
Ce cri de désespoir de Gérard de Nerval dans Les chimères, qui nous renvoie à nos propres doutes métaphysiques et aux angoisses qu’ils soulèvent parfois :
En cherchant l’œil de Dieu, je n’ai vu qu’une orbite,
Vaste, noire et sans fond,
d’où la nuit qui l’habite
Rayonne sur le monde et s’épaissit toujours ;
Ce même Nerval qui, solitaire dans son logis, rue de la Vieille-Lanterne, écrivait dans une lettre à sa tante Labrunie, dans les heures qui précédèrent son suicide – le 26 janvier 1856 :
Ne m’attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche.
Toujours sur la littérature (celle moins utile, peut-être…), cette foucade d’Alexandre Labzine dans René Guénon, Vie et œuvres :
Trop d’écrivains pris de spasmes névrotiques crurent réinventer un langage inspiré parce qu’ils étaient incapables de savoir encore ce que penser veut dire.
L’auteur…
Auteur prolifique, Alain Gagnon a remporté à deux reprises le Prix fiction roman du Salon