Marvel n'allait tout de même pas laisser DC Comics occuper l'espace médiatique, avec le renouveau de son univers. Bien sûr que non. En concomitance avec l'arrivée de Rebirth, voici la sortie qui a créé la plus grosse polémique de la semaine, du mois, et pour l'instant même de l'année. Dans la mesure où il est probable que parmi vous se trouvent encore des lecteurs ignorant tout du cliffhanger qui clôture ce premier numéro, je vais tenter de ne pas trop en dire, afin de garder un peu de suspense. Ce qui fera sourire la grande majorité d'entre vous, allègrement spoilés, par ce qui est devenu une mauvaise habitude sur Internet. Nous avons un épisode intelligent et bien écrit, qui nous ramène dans le passé, quand Steve Rogers n'était qu'un petit enfant observant sa mère subir les vexations et les coups d'un mari violent et alcoolique. Une mystérieuse amie se manifeste, et vient prêter main-forte à la maman, pour lui expliquer que la résignation et les brimades ne sont pas une fatalité. Pendant ce temps, dans le présent, Steve -qui est redevenu jeune et pimpant depuis quelques semaines- tente d'arrêter un candidat à la bombe suicide à bord d'un train. En parallèle nous retrouvons le Crâne Rouge qui essaie de recruter des émules, en lavant le crâne de ses futurs suiveurs, présentant à sa manière la situation des réfugiés en Europe, comme un exemple concret de mise en danger de nos cultures et de nos valeurs. Tout ceci est très réaliste car c'est plus ou moins ce qui se passe en ce moment en Amérique -avec Donald Trump- mais aussi chez nous, avec de nombreux gouvernements qui regardent vers le nationalisme extrême comme bouée de sauvetage.