Dans les pages de Extraordinary X-Men, l'événement emmène les mutants de l'Académie Jean Grey dans le futur où les mutants n'existent plus. Mais Apocalypse a quand même constitué son armée. Jeff Lemire et Humberto Ramos sont toujours aux commandes.

L'épisode a un rythme peu conventionnel : beaucoup d'action coupée par les scènes d'Illyana dans le présent. Ce qui est intéressant dans ce choix de découpage, c'est la montée en puissance du côté de Magik. Pour le reste de l'équipe, nous sommes dans quelque chose d'assez répétitif.

Sans dire que c'est mauvais, parce qu' objectivement ça ne l'est pas, Lemire peine quand même à rendre son histoire intéressante. Les jeunes X-Men vus lors du précédent épisode ne servent à rien. Il détruit en une case ce que Bendis avait réussi à faire le temps de son run. Pourquoi pas, après tout, mais la manière dont c'est fait semble indiquer que cela va nous mener à des réflexions et des situations vues et revues.

Le plus gros problème reste la cohésion d'équipe. Si Iceman crie que les X-Men sont une famille, dans les écrits de Lemire, ce n'est pas vrai. Colossus est un tank décérébré, Nightcrawler ne sert à rien, Storm est prête à tout abandonner, Logan ne s'intéresse qu'à Jean. Ah, et Forge tout le monde s'en fout, tout le monde lui parle comme à un chien.

Humberto Ramos fait un plutôt bon travail. Certes les gros plans de cet épisode sont plutôt ratés. Mais il y a de très belles choses comme le final. Il s'essaie aussi à un découpage original avec une image en pleine page et des cases par-dessus nous montrant les personnages avancer dans le décor. J'avoue être fan de ce genre d'effet mais ce n'est pas forcément très réussi ici. Je dis peut-être ça parce que j'ai vu mieux ailleurs. En tout cas, le dessinateur mexicain semble prendre beaucoup de plaisir à dessiner Cerebra, après tout il s'agit du seul personnage sympathique de la série (et qui traite Forge en être humain).

Extraordinary X-Men #10

Marvel Comics * Par Jeff Lemire & Humberto Ramos * $3.99
Extraordinary X-Men a toujours du mal à décoller. L'équipe est déséquilibrée, les héros passent de situation en situation sans réelle intention. Et le tout semble être vu et revu.