Ce texte se présente sous la forme d’un journal, sur douze jours, qui relate jour après jour le cours des événements, le tournant plus que brutal qu’a pris la vie de toute la famille, et la façon dont il a pourtant fallu continuer de vivre, pour son fils Melvil et pour lui. L’angoisse vécue, l’attente interminable, le choc, les démarches, le comportement de l’entourage face à un homme et à un fils qui viennent de perdre celle qui était pour eux une épouse et une mère… Écrire pour accepter, écrire pour tenter d’avancer…
Entre les lignes se dégage aussi une véritable déclaration d’amour à la femme qu’Antoine Leiris a aimé, à celle qui lui a donné un fils, pour qui il continuera de vivre, malgré tout…
J’ai véritablement été émue à la lecture de ce livre, mais aussi admirative face à tant de force. On se demande toujours comment on (ré)agirait dans une situation aussi effroyable… Personnellement, je ne préfère même pas y penser… Je vous avouerai qu’il est difficile pour moi de rédiger une chronique autour d’un tel texte. J’ai tellement peur d’en dénaturer le propos et l’intention. Je ne permettrai donc pas ici d’émettre un quelconque jugement de valeur, mais je tenais vraiment à attirer votre attention sur l’existence d’un tel récit, empli de sincérité…