Titre : Le Règne du Sang
Édition : Plume Blanche
Collections : Plume Noire – Plume Poche
Date de parution : 12 janvier 2016
Genre : Fantastique
Nombre de Pages : 140
J’ai connu Westlet Diguet grâce aux réseaux sociaux et ces histoires me tentaient beaucoup (principalement sa saga Selena Rosa) et grâce aux éditions Plume Blanche et une autre auteure de la maison (Mélanie Baranger), j’ai pu gagner un bon de réduction et j’ai donc craqué pour Le Règne du Sang, afin de découvrir la plume de M. Diguet et je peux vous le dire, j’y retournerai très certainement !
Le 1er janvier 2000, alors que personne ne sait pourquoi, la lune devient rouge et les démons envahissent la Terre. Une dizaine d’années plus tard, seul une poignée de survivants parcourent encore le monde. Nous suivrons donc trois d’entre eux, un petit groupe soudé et faisant partie de la Force Humaine et qui tentent par tous les moyens de survivre dans ce monde post-apocalyptique.
Je dois avouer que le thème m’a tout de suite plus, il est original et percutant. Nous suivons donc ici les aventures de trois humains, Esaias, Uriel et Tryphosa, mais nous rencontrerons aussi Le Créateur lui-même, ainsi que deux de ses Anges, Gabriel et Raphael.
Chaque chapitre se voit être raconté du point de vue de l’un des personnages (c’est un peu perturbant au début, mais le nom du personnage qui parle est simplement le titre du chapitre). On a aussi le droit, au début de chaque chapitre (ou presque) à une citation de l’Apocalypse de la Bible, petit détail que j’ai trouvé fort agréable.
J’ai beaucoup apprécié l’histoire d’amour, plutôt originale d’ailleurs, mais qui prend tout son sens dans l’histoire.
L’histoire se lit très facilement et les péripéties se suivent à très bon rythme pour ne pas nous laisser le temps de nous ennuyer. À quelques chapitres de la fin, on se demande même comment l’auteur va parvenir à terminer son histoire alors qu’il ne reste que peu de pages. Du coup, le livre se lit très rapidement, tant on veut connaître le dénouement.
Même si la fin reste cohérente et satisfaisante, j’aurais vraiment apprécié plus de détails, j’ai un peu eut l’impression d’une fin un peu précipitée, mais je comprends et respecte le choix de l’auteur.
En bref, un très bon roman, facile, rapide et agréable à lire qui nous fait passer un bon moment, malgré le thème et le monde apocalyptique présenté. Les différents messages que l’auteur veut faire passer passent très bien et ce livre devrait être lu, rien que pour ça. J’ai donc beaucoup apprécié la plume de Westley Diguet et comme je l’ai déjà dit plus haut, j’y retournerais.
Petite nouveauté, j’ai décidé de donner une note à la couverture des romans que je chroniquerais.
Concernant Le Règne du Sang, je trouve que la couverture correspond parfaitement à l’histoire. Elle est très jolie, tout en restant simple, j’aime beaucoup !
Citations :
Pour moi, aucune maladie, aucune blessure, n’avait de secret. Pourtant, j’avais reçu un ordre strict voilà un peu plus d’une décennie : laisser les Hommes se débrouiller. Ils devaient soi-disant apprendre de leurs erreurs et avoir la foi. Sauf que ce qu’IL n’avait pas compris, c’est que le monde avait déjà changé et que les Hommes avaient besoin de plus qu’une simple croyance. Les Hommes avaient besoin de preuves, de miracles, de signes. Or, voilà des millénaires que nous n’étions plus descendus sur Terre, qu’IL ne s’était plus manifesté. Alors comment les blâmer d’avoir cessé de croire ?
Elle pencha la tête dur le côté, curieuse. C’était toujours très amusant et très touchant de converser avec une âme. A chaque fois, j’avais l’impression de me retrouver devant un nourrisson humain. Tout passait tellement plus facilement avec les yeux.
Si les Hommes avaient appris à toujours se comporter comme tel, jamais ils ne se seraient entretués ainsi et peut-être que jamais nous n’en serions arrivés là. Les Hommes étaient réellement et naturellement si bons et avaient tant de force en eux… s’ils arrivaient à passer au-delà de leur nature profonde…
Alors aujourd’hui, je nourrissais une haine immense envers Lui. Pour la simple et bonne raison que ce qu’Il nous forçait à vivre me paraissait si… injuste, si cruel. J’avais été de ceux qui croyaient si fort en ce dieu, de ceux qui pensaient le voir arriver, lui et son escouade d’ange et d’archanges, pour sauver le monde et les Hommes. Après tout, n’étions-nous pas ses créations ? Ses enfants ?
Mais non, au lieu de nous venir en aide, il avait fait la sourde oreille et nous avait, s’il avait existé, observé longuement, sans doute avec délectation. Il avait sans doute savouré la souffrance humaine, la souffrance causée par l’armée de son seul et unique adversaire, le Diable.
— Je ne disais pas cela pour te vexer, mais parfois votre peuple est égoïste…
— Mon peuple était égoïste, Gabriel. Etait. Depuis que tout a commencé, avez-vous cessé de regarder les Hommes ? N’avez-vous pas vu qu’ils s’entraident, se protègent les uns les autres ?
— Oh si Tryphosa, j’ai bien vu. Mais vous vous réveillez bien tard à chaque fois. L’Homme ne montre sa valeur qu’aux pires moments.