Par un soir de juin, Valentine ouvre sa porte à un père et sa fille, Eric et Anna-Nina, alors même qu’elles ne les connaît pas. L’homme, dont la roulotte est sérieusement abîmée, cherche un abri pour la nuit pour eux deux, son enfant brûlante de fièvre dans les bras. Cela fait maintenant sept ans qu’il sillonne les routes de France avec sa fille, mais la nature semble avoir décidé de changer le cours de son itinéraire tout tracé… La petite vie bien tranquille de Valentine s’en retrouve bousculée, avec ses deux hôtes inattendus. Comment apprivoiser le déroulement des choses lorsque l’inconnu frappe à notre porte ?
J’avais repéré ce roman dès sa sortie début mars, mais j’ai finalement attendu son arrivée dans les collections de la bibliothèque que je fréquente pour m’en saisir… L’attente était grande, car comme je vous l’ai dit quelques lignes auparavant, j’avais beaucoup aimé lire ses deux précédents romans. Dans celui-ci, on retrouve la même « formule », à savoir un homme et une femme qui se rencontrent, qui se soutiennent mutuellement, et éventuellement plus si affinités… Une recette qui semble fonctionner en somme…
Mais dans ce roman, il y a tout de même quelque chose de différent, un « truc » en plus… Quand on en tourne les pages, on découvre deux histoires parallèles, celle de Valentine et d’Éric, mais aussi celle de Suzanne et de son bébé, au temps de la Seconde Guerre mondiale. Le lecteur s’interroge : s’agit-il de deux intrigues parallèles, ces histoires ont-elles un lien entre elles ? Vous vous doutez bien que je ne vous donnerai pas la réponse, histoire de ne pas trop vous en dire, mais sincèrement, c’est un élément de construction de l’histoire qui m’a plu, qui m’a donné envie de connaître la suite et de découvrir le pourquoi du comment de tout cela…
Fidèle à ses deux précédents romans, le style de l’auteure rend la lecture fluide, comme allant de soi. Aucune difficulté de lecture. J’aurais tendance à vous conseiller ce livre pour l’été ; c’est selon moi le genre de lecture idéale pour cette saison.
(Petite parenthèse : au cours de certains passages, j’ai cru relever un petit clin d’œil à la profession d’Agnès Ledig, qui est sage-femme dans la vie de tous les jours. Ni vu ni connu (ou presque !), on peut trouver à un moment donné une réponse aux questionnements que peuvent se poser les femmes autour de la contraception, notamment. Ça m’a plutôt interpellée (dans le bon sens du terme), et c’est pourquoi j’ai décidé de l’évoquer ici. Quoi de mieux qu’une histoire susceptible de toucher tout à chacun(e) pour donner certaines réponses que peuvent se poser les femmes de l’âge de Valentine ?)
Vous savez pourquoi j’apprécie autant les romans d’Agnès Ledig, et particulièrement celui-ci ? Parce que dès lors que l’on ouvre l’un de ces livres, on y trouve à coup sûr une histoire qui nous fait du bien, attendrissante mais loin d’être mièvre, qui éveille les sentiments et les émotions de son lecteur… Et parfois, surtout en ces temps sombres, nous en avons bien besoin…