Théo Valet – La grande panne

varletDe retour d’un voyage dans l’espace, Aurore Lescure, spationaute, revient avec une substance cosmique dans ses bagages. Une fois sur Terre, la substance en question se développe, mute et, ne se contentant pas de ça, elle échappe rapidement à tout contrôle et perturbe profondément la société. Heureusement, avec l’aide de Gaston Delvart, artiste peintre, Aurore va tout mettre en œuvre pour rectifier la situation.

Dans ce roman de l’âge d’or de la science fiction française, Théo Varlet se disperse. Aussi, plutôt que de se concentrer sur ce qui aurait pu être un bon roman classique variant sur le thème de la dérive des explorations spatiales, l’auteur oriente son livre vers une romance terne et peu passionnante, à laquelle il donne une importance qu’elle ne mérite pas. Dès les premières pages, le scénario fleure l’intrigue amoureuse et j’ai longtemps espéré qu’il allait recentrer le débat, ce qu’il ne fait jamais vraiment. Et c’est bien dommage car ce roman avait tout pour être vraiment bon et qu’il n’est au final que correct.

De la même manière, et d’autant plus dans les années 30, ce qui s’annonçait comme une démonstration progressiste sur la place des femmes dans la société a tout du pétard mouillé. Oui, j’ai cru que l’auteur allait profiter du portrait de son personnage, une femme forte, spationaute, pour argumenter sur le fait que les hommes ne leur sont pas supérieurs. Mais non, le seul mérite de cette femme est d’être la fille de son père. C’est déjà pas mal, me direz-vous.

Bref, derrière une couverture qui sentait bon le cambouis se cache un roman qui se mâchouille comme un gros morceau de guimauve.