Pour ceux qui me suivent depuis quelque temps, vous connaissez le plaisir que j’ai à vous partager mes rencontres d’auteur et justement aujourd’hui je vous parle de la rencontre avec Léonor de Récondo.
Léonor de Récondo c’est qui ?
Née en 1976, Léonor de Récondo est violoniste et écrivain. Elle se produit avec de nombreuses formations et enregistre des CD et DVD.
Depuis 2012, elle publie chez Sabine Wespieser éditeur : en 2012, Rêves oubliés, roman de l’exil familial au moment de la guerre d’Espagne. En 2013, Pietra viva, plongée dans la vie et l’œuvre de Michel Ange, rencontre une très bonne réception critique et commerciale. Amours, paru en janvier 2015, a remporté le prix des Libraires et le prix RTL/Lire.
Grâce à Babelio j’ai reçu son dernier roman, Amours publié en poche aux Editions Points et par la même occasion une rencontre était organisée dans les locaux de Points avec l’auteur.
Ce roman m’a fait chavirer le cœur comme en témoigne ma chronique : ici , alors rencontrer l’auteur en vrai m’a fait trépigner comme une ado.
Me voilà donc dans les locaux des Editions Points, qui sont justes magnifiques en passant, l’auteur arrive détendue et souriante, l’entrevue commence, be quiet !!!
Pour rappel vous avez déjà trois romans à votre actif, Rêves oubliés qui se passe en 1936 sous Franco, Pietra viva qui se déroule en 1505 en Italie et qui parle de Michelangelo et votre dernier roman Amours situé en 1908 en France, est-ce que vous écrivez pour expliquer une réalité sociale historique ?
Rêves oubliés parle de l’exil de mes grands-parents que j’ai très peu connus afin d’apporter un témoignage à l’histoire familiale sans cela elle disparaîtrait, j’avais envie de faire un trait d’union entre l’histoire du père et de son petit-fils.30% de ce roman est réel le reste est romancé car la distance historique permet une plus grande liberté dans l’écriture.
Concernant Pietra Viva il faut savoir que mon père est sculpteur et que j’ai passé mon enfance en Italie, du coup la beauté de l’art était une raison de vivre et cela m’a inspiré pour écrire ce roman.
Pourquoi avoir eu cette envie d’écrire ?
Tout simplement parce que je ne sais pas composer et que j’ai de multiples idées d’histoires que j’ai besoin de transcrire sur le papier dans le silence complet.
On ressent une présence poétique dans votre écriture, quel a été votre initiation littéraire ?
Mon métier de violoniste m’a forgé un certain rapport avec le rythme, lorsque l’on fait de la musique on transmet une idée, une émotion à travers le corps. Mais pour répondre à votre question je pourrais citer entre autres Marguerite Yourcenar et Claude Louis-Combet.
Parlez-nous de votre dernier roman : Amours ?
C’est un hommage à Madame Bovary mais également ma première fiction totale, je me suis sentie capable et j’avais envie de me faire confiance. Cela parle de féminisme, de féminité, de maternité mais aussi de différence sociale et de religion. En quelque sorte cela permet de parler de sujets d’aujourd’hui car on ne peut pas échapper au temps auquel on appartient tout en le transposant à une autre époque avec une certaine sensibilité. Tout n’est pas triste dans ce roman car les personnages secondaires sont justement là pour apporter une note d’espoir.
S’en est suivi des questions des lecteurs sur le contenu même du livre que je ne vous révélerais pas pour ne pas spoiler ainsi qu’une séance de dédicaces. Ce fut une parenthèse enchantée qui restera longtemps dans ma mémoire. Et si je ne dois retenir qu’une chose de cette rencontre c’est que :
L’art nous rend humain