Chronique « Ulysse 1781, tome 2 »
Public conseillé : Adultes, adolescents
Scénario de Xavier Dorison, dessin de Eric Herenguel,
Style : aventure fantastique,
Paru aux éditions « Delcourt », collection Conquistador, le 25 mai 2016, 14.95 euros,
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L’Histoire
Ulysse Mc Hendricks est crucifié, les membres percés, sur un arbre géant. One-Eye, le vendigo, le fils des grands esprits à gagné. Ses amis sont retenus, attendant leur sort dans la caverne-garde-manger de l’indien géant…
Ulysse fait un effort surhumain. Il arrache ses membres cloués aux branches de l’arbre et tant bien que mal, reprend son chemin… Dans la forêt géante, les pièges sont légion et Ulysse tombe dans des sables mouvants.
Pendant ce temps, One-eye s’occupe de ses amis…
Ce que j’en pense
Voici enfin la fin du premier cycle de “Ulysse 1781″ ! Xavier Dorisson centre cette seconde partie sur l’affrontement entre Ulysse et le fameux cyclope (un indien à la taille démesuré).
Autant le dire tout de suite, le récit est très simple : Ulysse, proie du Vendigo, devient chasseur. On connaît déjà le dénouement…
Pour sauver son équipage et son fils, s’enchaînent alors scènes d’action, festival de combats, de pièges, de violence. Il faut dire qu’avec Eric Herenguel au dessin, Dorison a le partenaire idéal pour cette partition.
Les scènes sont variées, mais l’ambiance est toujours la même : sombre, glauque et violente.
Xavier Dorison met en mineur les autres thématiques de l’épopée mythologique. Il construit une “explication” de la présence de One-eyed et se penche sur l’initiation/révélation de Mack, le fils d’Ulysse, mais visiblement, ce n’est pas le sujet.
J’ai beaucoup apprécié les scènes d’actions, mis en scène par le coup de crayon magique d’Herenguel, mais cela m’a un peu lassé. J’attendais plus de psychologie, de subtilité, comme Xavier Dorisson nous avait habitué dans ces précédents albums/séries d’action. (Le Maître d’arme apr exemple).
Malgré cela, il me reste en mémoire un album très noir et très visuel, du au talent d’Eric. Composition dynamique, énergie folle, cadrage osé, lavis subtil, les planches sont d’une force visuelle impressionnante. Bien entendu, ces “tics graphiques” sont toujours présents (personnages caricaturaux, dents pointues, muscles saillants surdimensionnés, regard de fou…). Cela lassera lecteurs ou pas.
Pour résumer, difficile de résister à l’envie de fin de lire la fin de ce dyptique. Néanmoins, n’attendez pas trop de psychologie. Le duo Dorisson/Herenguel vous offrent à 52 pages de baston sombre, épique et fantastique. Outch !