Harry Potter and the Cursed Child : Parlons-en

Normalement aujourd'hui, je devais vous poster un billet de lecture. Mais en surfant sur le web ce matin, je suis tombée sur l'actualité de la pièce de théâtre de mon binoclard préféré et le besoin viscéral d'écrire sur mes sentiments (lyrisme quand tu nous tiens) s'est urgemment fait sentir.

Il y a quelques jours, l'avant-première de la pièce de théâtre en deux parties la plus bankable du moment, la plus rêvée aussi, Harry Potter and the Cursed Child a été jouée à Londres. Si trèèèès peu d'infos sont arrivées jusqu'à nous, les spectateurs ayant respecté le voeu de J.K. Rowling de ne RIEN dévoiler, ça fait quand même sacrément saliver. Et la petite question : " POURQUOI MES PARENTS NE SONT-ILS PAS ANGLAIS ?? " m'ai venu assez vite. C'est vrai quoi ! Ça aurait été si difficile que ma mère se trouve un petit rouquin d'Anglais ? Oui mais tu aurais été rousse. - Ah oui... Bon... mais j'aurais été bilingue, c'est déjà ça.

Parce que réfléchissons mes chatons. Quand bien même nous aurons le droit d'avoir des petites miettes (ô combien sacrées certes) dans la parution du script de la pièce le 31 Juillet, la grande majorité d'entre nous ne pourra pas voir la pièce de visu. Peut-être qu'on aura le droit dans quelques années à son adaptation française sur notre bon territoire (mouais j'y crois pas trop m'enfin), mais ça ne sera pas pareil, hein. La langue de Shakespeare, le casting originel, cette petite folie britannique (faut en avoir pour faire la suite de la saga la plus célèbre du monde uniquement au théâtre), tout ça, bah on l'aura pas.

Et quid d'une adaptation théâtrale des Fiancées de l'hiver ?

Là mon chou, ça serait graaaave sympa. Mais encore faudrait-il qu'on se sorte le bâton présomptueux que nous avons dans l'arrière train pour simplement penser à monter une pièce de théâtre qui sorte totalement des sentiers battus. Je te rappelle mon petit qu'on est encore à se pignoler sur Racine, Phèdre étant l'une des pièces les plus jouées en France (pardon de passer pour une grinchieuse blasphématoire mais cette pièce me sort par les yeux, personnellement. Voilà).

Il n'y a qu'à voir la différence qu'il y a entre nos comédies musicales et celles des anglo-saxons. À ce qu'il paraît, c'est pas dans nos gènes. Le music hall c'est pas pour nous. Nan nous on préfère faire des pièces où les comédiens mangent du yaourt grec en déclamant des vers en alexandrin.

La mauvaise foi de l'auteure de cet article est entièrement assumée. Ne vous désabonnez pas par pitié.

Alors de là à envisager une adaptation théâtrale de la saga Imaginez une La Passe-Miroir de Christelle Dabos , y a un gouffre. Mais faut quand bien avouer que ça roxerait du poney violemment. Si les british nous prouvent que c'est tout à fait possible d'adapter au théâtre un univers où la magie règne et où les balais vols avec des gens dessus, pourquoi pas nous ? Archibald's party au Clair de Lune façon rock-roccoco avec ça en fond sonore :

Ça envoie du rêve là non ? Oui bon j'ai carrément copié une scène de Marie Antoinette de Coppola , mais eh ! j'suis pas metteur en scène professionnel moi. Je vais quand même pas vous mâcher tout le travail les gars non plus. Déjà que je suis bien généreuse de proposer l'idée...

Mais revenons à notre Harry Potter. Puisque c'est le titre de cet article.

Donc en attendant de pouvoir un jour voir la pièce (surtout dans mes rêves) et une sortie DVD très prochaine (*fingercross*), j'attends de pouvoir me faire les dents et les griffes patiemment sur le script. Petit retour en arrière d'un soir, il y a quelques mois.

Copine Libraire et moi-même buvions notre verre de vin en débriefant sur l'actualité littéraire anglo-saxonne quand le sujet de la sortie du script du prochain Harry Potter est venu sur le tapis. Ni une ni deux, je lui ai demandé de m'en réserver un exemplaire, fissa (d'ailleurs, penser à le lui rappeler, URGENT). Normal, je suis une fan obsessionnelle du balafré. La copine accepte mais avec le pragmatisme d'une non-initiée me fait remarquer : " Pas de souci beauté, mais ce n'est que le script de la pièce, c'est pas un nouveau roman, tu le sais ? ". Et là, sa réaction venait de mettre le doigt sur quelque chose. Oui pour mon entourage non fan (il en existe beaucoup, plus qu'on ne le pense en fait. Ces gens devaient certainement se cacher dans la cour de récré à l'époque de la HP mania), c'est aberrant de se précipiter sur quelques feuilles, en anglais en plus, qui ne sont même pas la version définitive. Pourquoi ne pas attendre ? PARCE QUE ! It's not possibleuh, OKAY ?

Je me rappelle la réflexion d'un ami qui me disait un jour d'un air un peu blasé " Ouais J.K. Rowling c'est commercial, elle est juste très douée pour faire vendre et utiliser à bon escient l'adoration de ses fans pour leur faire acheter n'importe quoi. " Ma mauvaise foi de fan addict, grande défenseur de l'honneur de J.K., à la vie à la mort, avait vite balayé cette remarque outrageuse avec dédain . On était passé à ça que je lui demande réparation avec un duel à l'épée. Mais, il faut bien que j'accorde à mon ami que dans le fond, il n'avait pas tout à fait tort. Pas entièrement, mais un peu quand même. Car quoiqu'elle fasse, J.K., quoiqu'elle écrive autour de notre sorcier, j'achèterai, pourvu qu'elle me donne accès à son imaginaire, pendant quelques heures, minutes ou secondes. D'autant que là, et malgré ses propos après la parution du 7e tome comme quoi elle n'écrirait pas de suite, Dame J.K. nous rouvre les portes de Poudlard et nous offre la possibilité de revoir Harry, Ron, Hermione, Malfoy et leurs rejetons. Harry Potter and the Cursed Child : Parlons-en

Et ça, ça n'a pas de prix. Pour le reste y a Master Card. - Et il est content de sa blague en plus. Hein t'es content ? - Oui un peu j'avoue.