Métamorphose, d’Ericka Duflo

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Depuis que sa mère est décédée, Senna enchaîne les bêtises plus ou moins graves : elle tague son lycée, se retrouve plusieurs fois au poste et en arrive même à blesser son copain (avec qui elle sort pour se créer une image de rebelle). Mais arrive le jour où son père en a assez et l’envoie dans un internat perdu au milieu de nulle part. Là-bas, pas d’internet, de téléphone et encore moins de médicaments… qui lui sont pourtant nécessaires pour soigner la plaie qui s’entend jour après jour dans son dos.

Mon avis : Ce roman rassemble de très bons et de très mauvais côtés. Je vais donc commencer par les aspects de Métamorphose qui m’ont déplu.

Ce livre sent le premier roman qui aurait peut-être mérité un peu plus de travail au niveau de l’écriture. Au début j’avais parfois l’impression de lire une rédaction scolaire car le style m’a paru plat et cliché. Il y a des emplois du passé simple qui semblent incongrus, les phrases ne s’enchaînent pas de manière fluide et les dialogues paraissent parfois un peu décalés au niveau du registre de langue. Heureusement le style s’améliore à partir de la deuxième moitié du livre ce qui rend la lecture beaucoup plus agréable. La situation en elle-même : l’adolescente rebelle qui est envoyée dans un internat n’est pas particulièrement originale non plus mais cela ne m’a pas dérangée plus que cela. Ma dernière remarque négative porte sur la quatrième de couverture : je n’ai tout simplement pas compris pourquoi cet extrait était censé nous donner envie de lire le livre. Personnellement il me rebuterait plus qu’autre chose et il n’est pas représentatif de l’histoire.

« – Ian ?

Sans un mot, Ian s’immobilisa.

– Devrais-je…avoir peur de toi ?

Il tourna légèrement la tête. Un sourire énigmatique sur les lèvres, il répondit :

– Certains te diraient que oui. »

Bon j’ai conscience que mon avis était un peu dur jusqu’à maintenant mais Métamorphose a tout de même de très bons aspects. Déjà cette histoire de métamorphose, de fantastique et de mythologie grecque est réellement originale. On a affaire à des créatures peu communes, que des romans comme Percy Jackson ou Harry Potter n’ont pas déjà utilisées ce qui est vraiment intéressant. De plus les relations entre les personnages sont assez réalistes. Senna noue de belles amitiés une fois arrivée dans l’internat et cela rend immédiatement l’histoire plus attrayante. Les illustrations que l’on trouve à l’intérieur du livre complètent bien l’histoire et sont suffisamment abstraites pour laisser de la place à l’imagination du lecteur.

En résumé, si l’on reprend la quatrième de couverture, Métamorphose est bien un « univers original, sombre et mystérieux » mais qui m’a semblé présenter quelques imperfections au niveau du style d’écriture. On retrouve encore le problème du fond et de la forme.

Merci aux éditions Kennes pour cet envoi !

Yoko