Titre : Les Enfants de Pangée – Tome 1
Édition : Autoédition
Date de parution : 30 octobre 2015
Genre : Littérature Jeunesse – Aventure
Nombre de Pages : 128
Connaissant Stéphanie Aten de par les Editions Hélène Jacob et son roman la 3ème guerre (que je n’ai d’ailleurs toujours pas lu, honte à moi !), j’ai rapidement acheté le premier tome de sa nouvelle série autoédité, mais j’ai mis beaucoup de temps à me décider à le lire, plus à cause d’une PAL trop chargée qu’un manque d’envie. Mais un post de l’auteure il y a quelques semaines m’a enfin décidé.
Dans « Les Enfants de Pangée », nous suivons les aventures de trois adolescents (puis quatre) tous bien différents les uns des autres, mais qui vont rencontrer les mêmes étranges sensations, sans vraiment savoir d’où elles peuvent bien provenir et vont donc tout faire pour comprendre ce qui leur arrive. En trame de fond, nous suivons aussi les Résis-Terre au gré de leurs « attentats » relatés dans les médias.
« Les Enfants de Pangée » est décrite comme une série pour adolescents, mais je pense vraiment que tout le monde peut (ou doit?) la lire, petits et grands. Au-delà du côté fantastique et mystérieux, ce roman se fait la critique de notre monde moderne et notamment de son impact sur l’environnement.
On prend beaucoup de plaisir à découvrir ces adolescents et comme eux, on veut comprendre ce qui leur arrive.
Ce roman est intelligent et aide à faire réfléchir sur l’état de notre planète. Il est aussi très important de voir cette histoire à travers les yeux d’adolescents, qu’on ne prend pas forcément au sérieux dans ce genre de débat, bien que ce soit eux qui finiront par vivre et subir les erreurs de leurs ancêtres. Ils ont quelque chose à dire et il faut les écouter.
On retrouve aussi un petit côté fantastique très plaisant, mais pas encore totalement développé et j’ai hâte d’en savoir plus dans la suite de la série.
Il est assez difficile de vous en dire plus sans vous spoiler, mais j’ai beaucoup aimé ce premier tome à l’histoire captivante et aux personnages profonds, bien qu’ils ne soit très jeunes.
En somme, je vous conseille vivement ce roman intelligent et captivant qui se lit vraiment très (trop) vite. J’ai personnellement très hâte de découvrir la suite (déjà paru plus tôt cette année). En attendant, je vous invite à visiter le site de Stéphanie Aten pour y trouver plus d’informations, ainsi que des bonus sur cette série.
Concernant la couverture, bien qu’elle soit plutôt simple, elle reflète bien l’idée du roman et lui convient parfaitement.
Citations :
— Des gosses aux tribunaux, franchement ! Ils s’imaginaient quoi ? Dicter leur conduite à des adultes et changer le monde du haut de leurs dix piges ?!
[…]
— Pourquoi t’es sur la défensive comme ça ? […] Ca te fait peur le jugement de la génération suivante ?
— Le « Jugement » ? On n’a jamais vu des enfants devenir les juges de leurs parents ! Faut qu’ils grandissent un peu avant !
— Parce que vous trouvez ça « adulte » de bousiller une planète entière, tout en continuant à faire des gosses, vous ? […] Si vous comptez sur nous pour récupérer le coup, il faudra bien vous attendre à être jugés sur vos actes à un moment donné.
— Non mais je rêve ! Tu t’imagines pouvoir juger tes aînés avant même d’avoir commencé à vivre ?! Attends d’y être, à l’âge adulte, tu verras à quel point c’est simple.
— Bah voyons. Sous prétexte que la vie est difficile, on devrait vous pardonner d’être faignants et lâches ? […] Ces gosses que tu critiques, ont plus de couilles et de conscience que tout les adultes réunis. Des adultes qui sont censés nous protéger, et nous montrer l’exemple.
— 50% des espèces vivantes auront disparu d’ici à 2050, sous l’action et l’influence de l’Homme. Cette destruction massive est 100 fois plus rapide que toutes celles qui ont précédé. C’est du jamais vu dans l’histoire de la planète. Je vois mal quel autre nom on pourrait donner à ce phénomène (La sixième extinction), ni en quoi sa réalité prête à controverse.
Derrière lui, la télévision faisait état de la décision officielle et internationale de classifier les Résis-terre dans la catégorie des terroristes […] Ils avaient le mérite de relancer le débat sur l’état de la planète, l’expansion de la pollution, et le manque de réaction… Esteban se demanda dans quelle mesure les Résis-terre étaient plus « terroristes » que ceux qui détruisaient l’environnement sans vergogne, et sans penser aux générations suivantes.
Ici, la personnalité véritable de la jeunesse était recouverte, puis pervertie, par une chape de fatalité et une dérive grandement facilitée. Ici, on naissait en étant quelqu’un, et on grandissait en devenant personne.