« Pollyanna » d’Eleanor H. Porter

Le « Dark Side » de la nostalgie…

Mininous (se rendant dans le salon, en fouillant ses poches): Où j’ai mis mon jeu DS ? Mince, si je ne… (se cognant au dos de son père) Aïe !
Chéri (se retournant vivement, un doigt sur les lèvres. Puis en murmurant): Attention… Maman regarde un vieux dessin-animé de notre jeunesse. Tu sais ce qui se passe à ce moment.
Mininous (hochant doucement la tête inquiet): Maman va nous obliger à regarder tous les épisodes de la série pendant qu’elle nous racontera de vieilles anecdotes qu’on connait par coeur.
Chéri (d’un ton sérieux): On va s’éloigner doucement et…
Moi (arrivant derrière Chéri, les yeux brillants de joie): Vous tombez bien ! Je viens d’acheter le coffret collector du dessin-animée Pollyanna. On va regarder TOUS les épisodes. On va s’éclater!
Mininous (se jetant dans les bras de son père en tremblant): Papa…
Chéri (le serrant dans ses bras en soupirant): Je suis là, mon fils… Je suis là…

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AUTEUR: Eleanor H. Porter
TITRE: POLLYANNA
EDITEUR, ANNEE: Zethel, 2016
NOMBRE DE PAGES: 256 pages

Beaucoup des animés qui ont marqué mon enfance, étaient des adaptations de grands classiques de la littérature jeunesse. Petite, lors de leurs diffusions, j’étais loin de le savoir. Alors, lorsque je tombais sur un des ces titres dans la bibliothèque de mon ancien quartier, j’étais toute contente et je l’empruntais pour savoir si ma série lui avait été fidèle ou  non. Aujourd’hui, j’ai ressenti ce même sentiment en découvrant ce roman. Voici un de mes souvenirs d’enfance: « Pollyanna » d’Eleanor H. Porter.

RÉSUME: 
« Quand le père de la jeune Pollyanna Whittier décède, la petite fille est envoyée vivre chez sa tante Polly à Beldingsville, dans le Vermont. Mais autant Pollyanna est lumineuse et passionnée, autant sa tante hurle dès qu’une porte claque ou qu’une fenêtre reste ouverte. Cependant Pollyanna a été élevée en apprenant à voir toujours le bon côté des choses, grâce au jeu du bonheur. Peu importe que la situation soit dramatique, il est toujours possible de trouver matière à être heureux. Un dîner composé de pain et de lait dans la cuisine est accueilli avec ravissement. Une chambre spartiate sous les combles ? La vue depuis la fenêtre est splendide, bien mieux que n’importe quelle décoration. Et alors que Pollyanna commence à connaître les habitants du village, sa gaieté et sa joie de vivre se répandent : un par un, les voisins, revêches, tombent sous son charme, comme Mme Snow, une éternelle insatisfaite, et M. Pendleton, qui vit comme un ermite. Mais un événement tragique va bouleverser la vie de Pollyanna. Arrivera-t-elle à dépasser cette nouvelle épreuve ? »

Quelle bouffée de nostalgie ! Je me rappelle quand je rentrais de l’école, je fonçais devant la télé avec ma soeur et mes petits frères pour regarder nos dessins animés. Nous avions, bien sûr, à ce moment-là, le Club Dorothée, mais on nous suivons aussi une autre chaîne qui n’existe plus « La Cinq » (Mon dieu ! Rafale de « coup de vieux » en pleine face !). C’est dans l’émission « Youpi ! L’école est finie » que j’ai découvert Pollyanna (ainsi que d’autres animés que je parlerai plus tard). Toujours souriante, pleine d’énergie et de joie de vivre, j’adorais suivre les aventures de cette jeune fille pleine d’optimiste. Mais avant de parler de la série, voyons le roman.

Pollyanna est une jeune fille de 11 ans qui, suite au décès de son père, va vivre chez sa tante Polly. Femme froide et n’appréciant guère l’agitation, celle-ci l’accepte « par devoir ». Pourtant, la joie de vivre de Pollyanna ainsi que son tempérament optimiste va réussir à ouvrir peu  à peu le coeur de cette femme mais aussi s’attirer la sympathie du tout le village grâce au « jeu du bonheur ». Ce livre est une bouffée de fraîcheur, qui montre aux enfants (mais aussi aux adultes) qu’il faut chercher le bon côté des choses afin de mieux faire face aux difficultés. C’est un très beau message que nous offre l’auteur.

En ce qui concerne la lecture, le style est très agréable et vous pouvez finir ce classique en une soirée. Bien que ce soit un roman jeunesse, l’auteur y glisse des réflexions fort intéressantes sur la société de son époque (Les mariages arrangés, le groupe des dames patronnesses dont la générosité est guidée par le désir d’être le plus célèbre de la région, l’impact des rumeurs, la condition des enfants orphelins etc…) Et oui ! Dans ce court roman, vous avez plusieurs degrés de lecture qui le rend encore plus riche. En réalisant cette chronique, j’ai appris que plusieurs suites narrant la vie de Pollyanna furent publiées (deux de l’auteur d’origine, puis par deux autres écrivains. Elles sont toutes traduites en français). Je me laisserai peut-être tentée.

Pour ce qui est de la série de mon enfance, celle-ci comporte 51 épisodes. Elle est assez fidèle au roman d’origine bien qu’elle y apporte quelques modifications. L‘animé garde tout de même l’essentiel: la joie de vivre de Pollyanna. Bien sûr, ce roman connut de nombreuses adaptations (au cinéma et en téléfilms) mais c’est la seule qui m’apporte ce doux sentiment de nostalgie.

En y réfléchissant, cette jeune demoiselle me fait beaucoup penser à un autre personnage qui fait parti, lui aussi, des classiques de la littérature jeunesse: Le petit lord fauntleroy de Frances Hodgson Burnett (auteur de « La petite Princesse »). Je pense que je vais chercher à me procurer la série pour le week-end prochain. Chéri et Mininous vont adorer !

CONCLUSION:

C’est une très bonne lecture que je conseille  aux enfants mais aussi aux adultes car il est agréable de revoir, de temps en temps, le monde avec une touche d’optimisme… Surtout de nos jours.

Hum… Allez ! Pour le plaisir:) « Pollyanna, quelle famille ! Vivre ensemble, c’est plutôt facile! »

(Image de Cyberweapon)