Vous connaissez Sylvie Gibert ? Et bien après ce compte-rendu vous pourrez brandir votre main et dire oui je la connais.
J’ai eu la chance de recevoir le dernier livre de Sylvie Gibert, l’atelier des poisons grâce à Babelio et les éditions Plon. C’était aussi une invitation à la rencontrer afin d’en savoir plus sur ce livre.
Bon je vais essayer de vous faire un compte-rendu digne de ce nom, il est vrai que j’ai pris des notes mais mon esprit était totalement dans le brouillard ce jour-là à cause d’un événement sombre dans ma vie du coup en me relisant je me dis que c’est un peu décousu alors je vais faire de mon mieux et soyez indulgent je vous en prie.
Sylvie Gibert fut enseignante puis architecte, romancière depuis quelques années elle nous présente lors de cette rencontre son quatrième roman qui a pour thème les femmes peintres.
Comment vous est venu l’idée de ce roman, sa naissance ?
L’idée est venue d’une peinture que j’ai découverte il y a maintenant une dizaine d’années de la peintre Amélie Beaury-Saurel. Je me suis donc intéressé à cette artiste peintre et surtout à ces femmes peintres, il faut savoir que cette période du début de la troisième république est la pire époque pour les femmes et leur liberté. Le sujet des femmes peintres est avant tout un sujet qui me passionne.
Votre livre est construit comme un tableau, un libraire a même dit que c’était un roman policier historique, comment avez-vous écrit ce livre ? Aviez-vous le souci du réalisme ?
J’ai épluché les faits divers de l’époque et un fait revient régulièrement ce sont les crises de folie, c’est aussi les prémices de la police scientifique. Je me suis inspiré également du livre une partie de campagne de Maupassant, j’ai utilisé des cartes de Paris, des cartes postales pour bien décrire les lieux. Ce travail de recherche et de gestation a été bien plus long que l’écriture en elle-même car en effet il y a ce souci du réalisme sans pour autant prétendre être historienne.
Il y a des personnages fictifs et des personnages réels dans votre roman, pourquoi n’avoir pas écrit uniquement sur des personnages réels ?
En effet les compagnes d’atelier de Zélie ont réellement existé mais Zélie est un personnage fictif dans le simple but de pouvoir être libre d’écrire ce que je souhaitais et ce que je connaissais de la femme à cette époque, écrire sur des personnages réels implique de respecter toute une chronologie.
C’est une époque un peu particulière pour la femme ?
Il est vrai que c’est une époque bénie pour l’art aussi bien la littérature que la musique ou la peinture, on assiste à une vraie explosion culturelle mais pour les femmes c’est une période noire ou il n’y a pas d’écrivain femmes connus et reconnus en tant que tels, dans les écoles d’art elles n’existent pas, elles sont dirigées par les hommes, soumise à leur condition de femme au foyer et complétement dépendante et justement c’est cela qui va provoquer le basculement. Cette condition féminine revient sur le devant de la scène ces dernières années d’ailleurs.
Y aurait-il une suite à ce roman ?
Oui car ces femmes n’ont pas fini leur parcours, il faut savoir qu’un groupement de femmes développe force et puissance. Comme toutes nouvelles idées au début on se moque et ensuite avec le temps on va combattre pour ces idées avec violence comme les suffragettes par exemple afin de se faire entendre.
Pour finir la phrase qui fait réfléchir :
« Ce sont les musées qui font connaitre les peintres »
Ma réflexion est la suivante: si les musées ne mettent pas en avant les œuvres féminines doit-on y voir un penchant misogyne et antiféministe ?
Quatrième de couverture :
Quand le talent d’une jeune peintre intrépide la plonge au cœur d’une intrigue captivante.
Paris, 1880. A l’académie Julian, le premier atelier à ouvrir ses portes aux femmes, la vie n’est pas facile. L’apprentissage du métier de peintre est ardu, long et coûteux. Seules les jeunes filles dotées d’un véritable talent et, surtout, d’une grande force de caractère, parviennent à en surmonter les obstacles.
Du talent, Zélie Murineau n’en manque pas. De la force de caractère non plus. N’a-t-elle pas déjà prouvé qu’elle était prête à tout pour parvenir à ses fins ? Pourtant, lorsqu’Alexandre d’Arbourg, le commissaire du quartier du Palais-Royal, lui demande de faire le portrait de sa filleule, sa belle assurance est ébranlée : comment ne pas croire que cette commande dissimule d’autres motifs ? Même si elle en connaît les risques, elle n’est pas en mesure de refuser le marché que lui propose le beau commissaire : elle sera donc « ses yeux ».
Des auberges mal famées jusqu’aux salons de la grande bourgeoisie, elle va l’aider à discerner ce que les grands maîtres de la peinture sont les seuls à voir : les vérités qui se cachent derrière les apparences.
Je vous parlerai bientôt du livre que je n’ai pas encore lu, bouuuu la vilaine, aller bonne journée à tous.
Des bisous dans ce monde de brute!!!!