L’Élixir d’Oubli – Pierre Pevel

Par Cpmonstre

Bonjour mes petits chats. Je quitte quelques secondes la caméra et Final Cut Pro pour venir vous parler du second tome du Paris des Merveilles de Pierre Pevel. Ne suis-je pas adorable ? Hein ? Comment ça non ? Dites donc je vous trouve bien insolents, aujourd'hui.

Rappelez-vous, au mois de mai je vous faisais part de ma lecture absolument délicieuse qu'était le premier tome de la trilogie, Les Enchantements d'Ambremer, où l'on faisait la connaissance de personnages savoureux, de chats ailés, de lutins et de gnomes dans un univers Belle Époque. Ça y est, ça vous revient ? Bon.

Alors naturellement, comme il s'agit du second tome ici, et que je n'ai pas été élevée chez les porcs, je ne vais pas vous spoiler. Je vais tenter en tout cas de ne pas le faire. En même temps, ça ne va pas être très compliqué, puisqu'on pourrait très bien lire cette nouvelle aventure sans avoir lu le premier, contrairement au troisième et dernier tome, d'après ce que j'en ai lu. BREF.

Commençons.

Nous retrouvons donc le magicien doublement centenaire et gentleman du Cercle Cyan, Louis Denizart Hippolyte Griffont, très occupé avec sa Pétulante. Non ce n'est pas ce que vous pensez, bande d'esprits mal placés. C'est sa moto voyons. Voyez-vous, quand Louis s'ennuie, quand il n'est pas sur une enquête, ni à courir après sa charmante épouse ou à démêler des intrigues diplomatiques pour le compte du , monsieur bricole. Heureusement pour lui, et pour nous surtout, la criminalité n'est jamais loin et une nouvelle enquête va enfin frapper à sa porte. Ouf. La victime est un antiquaire qui semble à première vue bien sous tout rapport, mais son état " décédé " prouverait peut-être le contraire. En tout cas, Louis va se mettre sur la piste d'un mage noir que tout le monde redoute, Giacomo Nero, dont le plan machiavélique pourrait bien, encore une fois, mettre en péril le monde des hommes et celui de la magie.

Pour l'aider, Isabel Saint-Gil fait son grand retour, flanquée de ses indétrônables hommes de main, Auguste et Lucien , sans oublier le succulent Azincourt, le seul chat ailé qui a pour coquetterie de parler avec un faux accent anglais. D'après lui, ça fait classe.

Si on peut reprocher au récit de s'éparpiller un peu par moment et au dénouement d'être un peu tiré par les cheveux, on ne boude vraiment pas notre plaisir. Comme une bonne série, on retrouve avec un immense plaisir nos héros phares du premier tome, ainsi que les personnages plus secondaires. L'humour qui se déclare dans les relations, surtout entre Louis et Isabel, est un cran au-dessus par rapport au premier tome, comme pour faire contrepoids au drame qui s'est fait une petite place dans ce second tome. Oui comme ça sans même prévenir la CGT ou un quelconque syndicat de lecteurs, on se retrouve avec un moment assez tragique en plein milieu. Pas préparée pour un sou, j'en ai avalé mon thé de travers. Je loue quand même, je suis fairplay, le talent de Pierre Pevel pour nous concocter des petites surprises dans une histoire qui reste malgré tout assez conventionnelle.

Le petit plus, et là on sent bien que Pierrot s'est fait plaisir, c'est le retour dans le passé, au XVIIIe siècle pour être précis, qui nous permet d'en apprendre plus sur le passé de nos héros et sur leur relation, entre bien d'autres choses. Quand on sait que Pevel a une prédilection pour le genre cape et épée, comme nous l'indique sa trilogie Les Lames du Cardinal, on comprend mieux la petite fantaisie qu'il s'est permise. Ça fait me rappeler d'ailleurs qu'il faut absolument que je me procure cette trilogie.

Pour conclure, on peut généreusement dire sans se tromper que Mimine s'est encore une fois régalée, même si au final ce second opus était en deçà du premier. Je n'ai plus qu'à me procurer le dernier tome de la saga, mais si cela ne vous dérange pas, je vais attendre un petit peu avant de retrouver nos chers héros. J'aime bien faire durer le plaisir.