Titre : Du Bruit dans les Tuyaux
Édition : Autoédition
Date de parution : 21 juin 2016
Genre : Steampunk
Nombre de Pages : 23
J’ai découvert cette nouvelle grâce à Twitter et son auteure qui proposait aux blogueurs de la lire en échange d’une chronique. La couverture et le résumé m’intéressant au plus haut point, j’ai bien sûr accepté de la lire en avant-première.
Paris. XIXe siècle. Zélie travaille comme vendeuse dans une boutique de mode. Elle crée dans l’ombre ses propres vêtements, les « robes à babioles » utiles, surprenantes et surtout uniques. En rentrant chez elle, à bord de son drôle d’engin à vapeur, Zélie rejoint son entrepôt abandonné, près de la Seine et tombe sur une singulière rencontre : un rat qui « parle ». Celui-ci la prévient d’une menace imminente. Intriguée, Zélie suit le rongeur en compagnie de son chat Miette dans les dessous de Paris. La jeune femme ne se doute pas que toute sa vie et ses convictions vont prendre un nouveau tournant.
N’avez-vous jamais entendu des bruits curieux dans vos tuyaux ? Pensez-vous être seul dans l’univers ? Non, non, ne regardez pas en haut dans le ciel, mais sous vos pieds ! Ceci dit, le danger ne se trouve pas là où l’on croit.
Nous découvrons donc Zélie et son chat Miette dans un Paris du XIXème siècle des plus réalistes et pendant toute la lecture, on ressent le travail de recherche apporté et la passion de l’auteure pour cette époque. Ça fait plaisir !
Le début de l’histoire peut nous faire penser à un Alice au Pays des Merveilles quelque peu modernisé et ça fonctionne très bien.
L’action est présente dès le début et constante jusqu’à la fin, tout comme le suspens d’ailleurs.
Le chat de Zélie, Miette, est vraiment très attachant, il a sa propre personnalité, semble tout comprendre et sait communiquer comme personne.
Cette nouvelle sert de prémices à un futur roman et le moins que l’on puisse dire c’est que l’introduction est réussie et nous donne une folle envie de continuer l’aventure.
En bref, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle, pleine de rebondissements et j’ai hâte de connaître la suite de l’aventure. Je trouve par ailleurs que c’était une très bonne idée de commencer cette histoire par une nouvelle.
La couverture quant à elle est sublime et correspond absolument parfaitement à l’univers de cette nouvelle. Je valide à 100%.
Citations :
Bruits de circulation. Les calèches fourmillaient, le bruit des sabots martelant le pavé dans un rythme saccadé. Les allumeurs de réverbères se précipitaient pour enflammer les becs de gaz dans le quartier. La nuit enveloppait de son voile sombre le Paris du XIXe siècle. Mon cher Paris d’en haut, bruyant et chaotique, tu étais toi aussi dans une transition décisive de ton histoire.
Une fois dehors, je regardai autour de moi avec cette insidieuse sensation d’être épiée, pourtant je n’aperçus personne. Je ne tournais pas rond ce soir. J’installai mes affaires derrière ma selle, attrapai mon vieux bidon de lait rempli d’eau que je versai dans mon vapocycleur. Le temps d’appuyer sur le bouton pour faire chauffer l’eau, je sursautai en voyant une ombre approcher. La main sur la poitrine, je soupirai de soulagement lorsque je vis sortir d’une venelle au coin de la boutique mon petit chat noir, Miette. Me saluant d’un miaulement qui avait la particularité d’être aussi doux que revendicateur, nous grimpâmes tous les deux sur mon véhicule, moi sur ma selle, Miette dans son compartiment passager. La vapeur sortait des tuyaux, je coiffai Miette de son casque et celui-ci, d’une secousse de la tête, en fit tomber des lunettes sur ses yeux. J’enfilai à mon tour mes lunettes d’aviation et arrangeai ma robe de manière à pouvoir placer mes pieds sur le démarreur. Je ne tenais pas à rester trop longtemps ici. En route ! Manette en avant !