Editeur: Edition des Syrtes
Nombre de pages: 148 pages
Voici un livre bien différent de ce que j’ai l’habitude de lire.
Bien qu’assez compliqué, c’est un livre très intéressant et chargé d’émotions.
Je le trouve compliqué dans le sens où il faut déjà être habitués vocabulaire ecclésiastique pour entamer cette lecture, ce qui n’était pas mon cas.
Cependant, cela m’a permis de me familiariser avec ce vocabulaire.
Je pensais d’abord que ce livre était un recueil des confessions des détenus des prisons russes, mais c’est une toute autre histoire.
L’auteur a plutôt tenté de décrire la situation des détenus des prisons russes et leur rapport avec l’église, ainsi que l’importance du suivi en prison et sa sortie d’un détenu qui souhaite se repentir, être baptisé et communier.
Le père Gleb est ordonné prêtre à l’âge de 53 ans, dans le plus grand secret et célèbre chez lui, clandestinement, jusqu’à ce qu’en 1990 le patriarche Alexis II ne le charge de l’organisation de la catéchèse à destination des prisonniers
Il devient alors le premier aumônier de prison en Russie depuis la révolution et ce livre relate son expérience dans ce milieu
On peut y lire que dans ce milieu religio-carcéral, les endroits dédiés au culte sont en partie financés et érigés par les détenus.
On y décrit également la façon dont les prêtres et hommes de Dieu sont considérés dans les établissements pénitentiaires, ainsi que l’importance qu’ont les surveillants et directeurs aux yeux des détenus.
On se rend compte, en lisant ces pages, qu’une fois condamnés, les détenus se tournent vers Dieu et souhaitent se confesser et communier. Le père Gleb explique également qu’après la sortie de prison, il est plus facile pour un délinquant de retomber dans ses travers que de poursuivre sa route sur le droit chemin et conserver la foi qui était la sienne en prison.
L’importance des catéchètes en prison est primordiale pour écouter ceux-ci et leur apporté l’attention dont ils ont besoin.
Les prêtres sont malheureusement trop rares et peu d’entre eux sont enclins à travailler dans les prisons.
Malgré sa difficulté, je suis contente d’avoir pu en apprendre un peu plus sur le sujet et remercie vivement BABELIO et les éditions de Syrtes de m’avoir fait partager ce témoignage.