Résumé :
La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité. L’auteur, en mission pour l’ONU – ou ce qu’il en reste – et poussé par l’urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Il a recueilli les paroles d’hommes, de femmes, parfois d’enfants, ayant dû faire face à l’horreur ultime. Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence – de la survivance – humaine au cours de ces années maudites. Depuis le désormais tristement célèbre village de Nouveau-Dachang, en Chine, là où l’épidémie a débuté avec un patient zéro de douze ans, jusqu’aux forêts du Nord dans lesquelles – à quel prix ! – nombre d’entre nous ont trouvé refuge, en passant par les Etats-Unis d’Afrique du Sud où a été élaboré l’odieux plan Redecker qui finirait pourtant par sauver l’humanité, cette chronique des années de guerre reflète sans faux-semblants la réalité de l’épidémie. Prendre connaissance de ces comptes-rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l’effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Ze Guerre mondiale sera la dernière.
Mon avis
J’aime les histoires de zombies et j’avais particulièrement adoré le film éponyme avec Brad Pitt. En apprenant qu’il y avait un livre, je m’attendais à ce qu’il soit plus ou moins conforme à l’adaptation mais j’ai appris par la suite qu’il n’en était rien. J’étais tout de même curieuse de lire ce roman et je dois dire que je n’ai pas été déçue !
Ici, point de récit zombiesque à la sauce Hollywoodienne. Max Brooks nous livre un roman sous forme de recueil de témoignages et d’interviews. Dix ans après la guerre des Zombies qui a failli éradiquer l’Humanité, un journaliste envoyé par l’ONU a pour mission de rassembler, à travers le monde, les témoignages de plusieurs survivants. Qu’ils soient militaires, politiciens ou simples civils, tous nous livrent leur expérience depuis les premiers instants de l’épidémie jusqu’au dénouement.
Ce qui m’a plu dans ce livre, c’est l’aspect authentique qu’on retrouve dans les documentaires car si je n’avait pas su qu’il s’agissait de science-fiction, j’aurai presque pu y croire ! (Oh noon les zombies ça n’existe pas??!!). Le fait de ne pas avoir de personnage principal bien défini ne m’a pas dérangé et c’est avec plaisir que j’ai suivi les nombreuses histoires qui constituent le récit. Pas à pas on en apprend d’avantage sur le pourquoi du comment de la World War Z. Je ne parlerai pas vraiment d’intrigue mais plus d’un fil conducteur qui nous entraîne du commencement, avec le patient zéro en passant par la vague de panique puis la guerre contre les zombies, et enfin la résolution de la crise, rien n’est laissé au hasard. Même si j’ai trouvé que certaines anecdotes étaient moins trépidantes que d’autres et qu’il y avait pas mal de références politiques vis-à-vis de la réaction des gouvernements face à la propagation de l’épidémie, je ne me suis pas ennuyée une seconde et j’ai pratiquement dévoré ce livre (sans mauvais jeu de mot ^^).
En bref, Max Brooks a une plume fluide et soignée ainsi qu’un style immersif et très réaliste. Son récit pourrait très bien refléter notre société si on se retrouvait dans cette situation apocalyptique. Je me suis d’ailleurs demandée si j’aurai réagi comme certains des personnages interviewés. World War Z est un roman à la construction originale, qui saura ravir les adeptes de morts-vivants !