Titre : Une vie entière
Auteur : Robert Seethaler
Traduit de l’allemand (Autriche) par Elisabeth Landes
Editeur : Sabine Wespieser
Date de parution : 2015
157 pages
« Les cicatrices sont comme les années, se disait-il, elles s’accumulent petit à petit, et tout ça finit par faire un être humain. »
Les romans édités par Sabine Wespieser ont un ton particulier, bien à eux. Ils sont souvent poétiques et écrits dans une langue sobre et claire. Celui-ci en est un vivant exemple.
Ce roman aurait pu s’appeler « Une vie simple ». Après une enfance difficile, auprès d’un homme violent, Andreas Egger passera sa vie au cœur des Alpes autrichiennes. Il n’en partira que pour aller à la guerre, sur le front de l’Est, pendant la seconde guerre mondiale. Il participera à l’installation de pylônes pour le téléphérique, il vivra l’arrivée de l’électricité, et il n’aimera qu’une seule femme à qui il déclarera sa flamme d’une manière très originale. Pas de rebondissements époustouflants, mais une vie faite d’aspérités, de deuils, de souffrances et de simplicité. Des émotions vraies dans un décor somptueux mais inquiétant. Derrière le blanc immaculé de la neige se cache bien des drames.
Je me suis glissée dans ce roman avec une aisance incroyable, et l’ai lu presque d’une traite. Ce roman est vibrant comme la vie, c’est une ode à l’authenticité, un texte magnifique qui a fait chavirer mon petit cœur.
Robert Seethaler est l’auteur du très remarqué Le tabac Tresniek, que je lirai sûrement.