Tiens, cela faisait longtemps ! Mais une fois n'est pas coutume, le timing est particulièrement bon : on est mardi, je viens de commencer un ouvrage, le début m'enthousiasme et je brûle de l'avancer et d'en parler bientôt. Bref, c'est le moment ou jamais de la jouer Mardi sur son 31 (toujours selon une idée piochée là) !
Pour un polar multi-personnages, la page 31, ce n'est rien. Il y a peut-être encore bien des gens et bien des points de vue à découvrir. Dans le chapitre correspondant, le lecteur fait la connaissance d'un mystérieux Kozaï, amateur de gothique à l'ancienne, de gothique littéraire, qui se retrouve, sur un malentendu, à assister à un concert gothique nouveau style dans un cimetière :
Aussitôt, de derrière les tombes les plus hautes surgirent des ombres de toutes les tailles, de toutes les formes. Elles se regroupèrent dans une clairière dont elles firent une scène en quelques minutes. Elles y installèrent des microphones, des amplificateurs, des enceintes acoustiques, avec des câbles imitant des veines, des artères. Des cratères noirs se remplirent de roses rouges, des vases rouges de tulipes noires. Kozaï se rappela ce film, Laisse ma tombe ouverte, dont il avait tout oublié sauf le titre.
Ou le délire fantasmatique, bientôt soumis à une amère déception...
La Chouette effraie, roman presque noir, intrigue. Bien sûr, on ne sait pas encore bien vers où l'on va. Mais on pressent que l'auteur va s'amuser avec nous. Je me dépêche donc, de dépasser la page 31 et puis toutes les autres... afin de revenir chroniquer l'ensemble du roman. Affaire à suivre, donc !