« Impressionnistes on les a nommés pour plaisanter, impressionnistes ils sont restés par crânerie. » Émile Zola
Quel beau travail nous propose les éditions Diane de Selliers avec Correspondances impressionnistes, magnifique coffret contenant deux livres dont un richement illustré par plus de 200 photos !
Outre le plaisir de retrouver des toiles parmi les plus connues des impressionnistes, Cézanne, Renoir, Manet, Courbet, Degas, Morisot, j’ai surtout ressenti celui d’en découvrir de nombreuses qui m’étaient totalement inconnues, notamment de Monet mon peintre préféré.
L’autre plaisir que procure le travail de Pascal Bonafoux vient des correspondances entre peintures et écrits. Sont regroupés de nombreux textes de critiques contemporains des impressionnistes mais aussi et surtout des extraits de préfaces, de catalogues d’expositions, d’articles de journaux, de correspondances privées et donc d’avis d’auteurs de renoms comme Apollinaire, Baudelaire, Dumas, Gautier, Huysmans, Mallarmé, Mirbeau, Rilke, Verhaeren, Wilde ou Zola dont j’ai vraiment apprécié la pertinence du regard.
Une nouvelle de Maupassant, La Femme de Paul, trouve sa juste place dans cet ouvrage par son ambiance de guinguettes emblématique des impressionnistes.
« Le privilège des artistes de tempérament est d’ameuter et de passionner leur époque. » Émile Zola
J’Approuve…!
Correspondances impressionnistes, un voyage passionné et passionnant au cœur de l’impressionnisme.
"Il est un des seuls peintres qui sachent peindre l'eau, sans transparence niaise, sans reflets menteurs. Chez lui, l'eau est vivante, profonde, vraie surtout. Elle clapote autour des barques avec de petits flots verdâtres, coupés de lueurs blanches, elle s'étend en mares glauques qu'un souffle fait subitement frissonner, elle allonge les mâts qu'elle reflète en brisant leur image, elle a de teintes blafardes et ternes qui s'illuminent de clartés aiguës. Ce n'est point l'eau factice, cristalline et pure, des peintres de matines en chambre, c'est l'eau dormante des ports étalées par plaques huileuses, c'est la grande eau livide de l'énorme océan qui se vautre en secouant son écume salie."
[Émile Zola à propos de Claude Monet]
Merci à Babelio et aux éditions Diane de Selliers.
Éditions Diane de SelliersISBN 9 78 2 90 3656 45 4466 pages200865€