Après un épisode Rebirth en guise de teasing, Greg Rucka et Liam Sharp commencent réellement leur histoire avec ce numéro 1 de Wonder Woman. Et, c'est un bonheur !
Ces derniers temps, je ne suis pas tendre avec les publications DC Comics. Ce n'est pas du DC Bashing, ni un acte gratuit. Je vais être franc, ça m'em***de de le faire. En effet, l'éditeur représente pour moi des souvenirs mémorables et, surtout, des héros iconiques. À la différence de ceux de Marvel, les super-héros de DC sont avant tout des êtres extraordinaires qui se mêlent aux simples humains à des fins altruistes. Entre les représentations dans les films qui ne vont pas dans ce sens et les décisions éditoriales douteuses de DC s'approchant des productions Wildstorm, oubliant son concept et sa force de base, j'étais déçu. À tel point que j'ai terminé l'époque DC You en ne lisant plus que deux titres.
Rebirth est donc un événement qui me fait autant peur qu'il m'excite. Peur que DC ne me propose pas ou plus, les histoires que j'aime lire, excité si l'éditeur parvient à le faire. Jusque-là, les premiers numéros que j'avais lu sont plutôt fades et ne montrent pas un changement de direction clair. J'utilise le passé puisque la série Wonder Woman réussit parfaitement l'exercice.
L'épisode nous montre deux actions en parallèle. Tout d'abord, nous découvrons Wonder Woman dans une jungle cherchant des réponses. Nous pensons alors aux mensonges qu'annonce le titre de l'arc mais Rucka révèle sur la dernière page qui elle cherchait et pourquoi. Il faudra attendre un mois pour avoir plus de détails puisque dans deux semaines, l'épisode qui paraîtra sera le début d'un autre arc. En tout cas, Rucka impose une ambiance et sublime son héroïne. Elle est déterminée comme jamais.
L'autre partie nous montre Trevor Scott et Etta Candy en mission. Le premier est sur le terrain, quant à la seconde elle est sur la base d'opérations gérant les crises. Rucka donne également une ambiance. Il y a de l'action mais toujours en arrière plan. L'important est la crise, justement. Le lien avec l'aventure de Wonder Woman n'est pas bien clair mais, il est certain qu'il y a un rapport. Le lien commence à se tisser donnant vraiment envie de savoir comment les deux vont se rejoindre.
Le tout se lit très bien. Une fois commencé, je n'ai pas décroché du bouquin. Faut dire qu'en plus de l'écriture de Rucka, côté dessins, Liam Sharp se lâche complètement. Le costume de Wonder Woman est magnifique, il a de la texture et du vécu. Les décors sont somptueux et détaillés. Enfin, les créatures et le nouveau design de l'ennemi(e) rencontré(e) sont rudement beaux. J'avais des doutes sur la place du dessinateur sur cette série parce qu'il est connu pour faire des choses plus sombres et, maintenant, je ne peux que constater qu'il est à sa place.
Wonder Woman #1
DC Comics * "Lies Part 1" par Greg Rucka & Liam Sharp * $2.99
Ce premier épisode de Wonder Woman est tout simplement excellent. Du début à la fin ! Voilà une série que j'ai envie de suivre avec un grand plaisir !
[1] De manière générale, chez Marvel, il s'agit de simples humains qui deviennent des êtres extraordinaires. Forcément, il y a des exceptions.