Bonjour tout le monde ! J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, je clôture la semaine avec un livre un peu particulier. En effet, c’est LE livre dont on entend pas mal parler sur la blogosphère : Un merci de trop de Carène Ponte.
Carène Ponte, c’est aussi la blogueuse du blog Des Mots et moi, une lectrice Charleston 2016 aussi. Un sacré palmarès donc ! Carène, je l’ai découverte il y a plus d’un an (ou deux, faudrait le lui demander) lors de la sortie de son premier roman auto-édité : Un merci de trop. Quoi ? Encore le même titre ? Patience … je vous explique. Carène publiait chaque vendredi une nouvelle dont Juliette était l’héroïne. C’est donc ses aventures à elle qui sont devenues un roman. Puis Michel Lafon est passé par là, quelques modifications et hop ! Une nouvelle version de Juliette faisait son apparition dans les librairies et pas n’importe quel jour : le 9 juin. Le jour de mon anniversaire ! Je suis très contente de partager cette date avec elle.
C’est quoi le pitch Holly ?
S’il fallait décrire Juliette en un mot, « transparente » serait sans doute le bon. Depuis toujours, elle a fait ce que l’on attendait d’elle, mettant de côté ses rêves et celle qu’elle est vraiment. Résultat, à trente ans, elle mène une vie où choisir entre lasagnes et sushis est un événement. Pourtant, au fond d’elle-même, elle sait qu’elle n’est pas cette fille sans personnalité.
Heureusement, il n’est jamais trop tard pour devenir soi. C’est ce que va découvrir Juliette au détour d’un merci, un merci de trop. Et elle est loin d’imaginer où cela va la mener. (ndlr : court et concis et ne dit rien de l’intrigue, c’est pas souvent que ça arrive)
On en pense quoi ?
J’ai acheté le livre mercredi et je l’ai lu dans la foulée alors que d’habitude, le 22 juin est dédié à Meryl Streep. C’est le jour de son anniversaire et c’est mon (ma deuxième en fait) actrice préférée alors je regarde toujours un de ses films ce jour-là. Out of Africa est finalement passé à la trappe puisque que j’ai passé 1h30 (environ) avec Juliette. Bref ! J’ai lu le livre d’une traite, sans pause. (Oui Carène, tu as réussi à surclasser Meryl. Tu peux en être fière parce que c’était jamais arrivé) Et le moins qu’on puisse dire est que j’ai adoré, j’ai même eu un coup de cœur (et la chronique qui suit sera totalement neutre, garantie sans pot de vin).
Juliette est l’image même des héroïnes de ce genre de roman à une différence près, elle est « transparente » (c’est elle qui le dit, pas moi !), effacée, … tout ce que vous voulez quoi. Elle est ainsi pour faire plaisir à sa famille, à ses collègues de travail, à ses amis (euh … peut être pas non), … Mais à toujours être transparente, la vie de Juliette n’est pas folichonne : pas de copain et elle a 30 ans, l’âge ingrat de la célibataire romantique. Il y a bien Sexy Boy aka le voisin de palier qui l’émoustille un peu mais sa transparence l’empêche de l’aborder (la timidité aussi). Et puis vient le moment fatidique où elle pète les plombs : elle qui dit merci tout le temps, elle a fini par arrêter et tout envoyer balader. Un merci de trop quoi ! A partir de ce moment-là, la vie de Juliette va changer du tout au tout, pour le meilleur et pour le rire.
J’ai énormément aimé Juliette. Comparée à toutes les héroïnes romantiques de ma bibliothèque (j’ai plus de 400 romans alors imaginez un peu le nombre qu’elles sont), elle sort du lot par sa transparence, son côté « je me cache dans un coin ». On est loin des héroïnes sûres d’elles des auteurs américaines et britanniques mais plus proche des françaises dont Joséphine de Drôle de Karma à vrai dire, la malchance en moins (mais pas le même physique !). Elle est très attachante et on prend plaisir à la suivre dans sa vie et les péripéties qui s’y accumulent. On la regarde évoluer, reprendre sa vie en main aussi : un merci de trop qui lui ouvre les portes d’un voyage initiatique sur sa reconquête d’elle-même. Une chouette héroïne !
Passons donc à l’histoire … si le début est un élément essentiel de ce genre de littérature, la tournure de l’histoire change un peu et sort même du lot. Oui, il y a bien tous les éléments d’une bonne comédie romantique mais … il y a un petit plus qui le rend unique. Un des événements de l’histoire de Juliette m’a rappelée un film, une comédie appelée The Back-up Plan (me demandez pas le titre, j’ai vérifié mais je le dirai pas car ça peut être un indice pour vous) mais cela est différent au vu de comment cela arrive à Juliette. Bref … La trame du roman est intéressante aussi car si effectivement, Juliette nous raconte son histoire, il y a quelques petits intermèdes où Carène Ponte se glisse dans la peau d’un autre personnage. C’est génial ! J’aime bien. Dommage que ce soit si court (en même temps, elle pouvait pas être Christina Lauren ou K.A Tucker (les scènes hot ne sont pas à déclarer dans le roman !)) ! C’est peut-être là mon petit bémol (parce qu’il faut toujours que j’en trouve un). En revanche, j’ai apprécié les quelques notes de bas de page où en réalité, c’est Juliette qui parle et non Carène. Ça sort du lot.
Et l’écriture dans tout ça ? Parce qu’à force d’être ENCORE à la fac, j’ai développé une obsession de l’écriture et du commentaire (oui, la faute au CAPES) et Un merci de trop n’échappe pas à la règle. Carène Ponte a une écriture assez fluide, elle se lit toute seule. Ai-je noté des défauts d’écriture vu que c’est un premier roman ? Probablement. Est-ce que cela a gêné ma lecture ? Pas le moindre du monde. J’aime ces petites imperfections liées à un premier roman. Ça le rend encore plus touchant à mes petits yeux. J’aime aussi beaucoup son humour et les quelques comparaisons et choix de personnages plus ou moins célèbres (ndlr : Brian Joubert est très sympa. J’ai même un autographe de lui chez moi.). C’est ce qui nous permet de connaître l’auteur entre les lignes. Même si certaines d’entre elles ne m’ont pas toujours fait rire (mais j’ai beaucoup ri pendant ma lecture).
Conclusion
Un merci de trop mérite une place dans la littérature de comédie romantique. C’est un roman un peu feel good aussi, un roman qui parle de rêves et de découverte de soi où l’identité est primordiale pour vivre pleinement et être heureux. Un roman court qu’on aurait aimé plus long tant les personnages sont sympathiques et attachants. Carène Ponte a clairement gagné ses galons d’auteur pour moi. Le jour où elle nous sortira un second roman, je me jetterai dessus sans hésiter. En attendant, je déposerai son premier chez Mémé. Oh ! Et Carène, si tu passes par là, si jamais tu viens sur Poitiers, sur La Rochelle ou même à Niort, tu me préviens. Je veux ta griffouille dans mon exemplaire En attendant, je vous conseille vivement ce roman idéal pour l’été qui est là depuis quelques jours.