Les Chevaliers d’Émeraude, tome 8 : Les Dieux déchus – Anne Robillard

Les Chevaliers d’Émeraude, tome 8 : Les Dieux déchus – Anne Robillard

Résumé :

« Au moment d’attribuer les nouveaux écuyers à leurs maîtres, Wellan s’aperçoit non seulement qu’il n’y a pas suffisamment de Chevaliers, mais que plusieurs d’entre eux ont déjà des apprentis. Afin de lui venir en aide, Jenifael, Lassa et Liam utilisent un vieux sortilège qui perturbera grandement la vie des habitants du château. Les Chevaliers se remettent à peine de toute l’agitation causée par nos jeunes étourdis lorsqu’ils doivent soudainement affronter un nouvel ennemi en provenance du ciel. Pourront-ils se défendre contre les dieux déchus ? Pour sa part, sous prétexte de revoir son village, Onyx accepte d’y conduire la famille de Sutton, qui désire s’y installer. En réalité, le renégat veut mettre la main sur un instrument de pouvoir caché par la déesse Cinn dans la partie la plus méridionale du royaume. Mais sera-t-il assez fort pour le maîtriser ? Au même moment, guidées par Asbeth, les troupes de l’Empereur Noir réussissent à se rendre jusqu’au Château d’Émeraude… »

Mon avis :

Comme je vous l’avais dit dans ma précédente chronique des Chevaliers d’Émeraude, j’aime beaucoup cette série et j’y suis très attachée. Je préfère donc espacer mes lectures pour bien profiter de chaque tome sans avoir peur de me lasser et surtout, je retarde l’échéance que marquera la fin de cette saga! C’est donc avec un plaisir intact que je me suis lancée dans ce tome 8…

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Rappelez vous dans le livre précédent, le sorcier Asbeth avait franchi une nouvelle étape dans sa guerre contre les chevaliers d’Émeraude : il avait enlevé l’un des leurs, Kevin, pour l’empoisonner et ainsi le transformer en insecte. A la fin, nous savions qu’il n’était pas guéri malgré les nombreuses tentatives. Le suspens restait donc entier et l’avenir de Kevin était plus que flou… Dans ce huitième tome, il faut attendre une bonne soixantaine de pages avant d’avoir de ses nouvelles! En effet, bien que devenu un personnage majeur dans la saga, l’action ne se concentre pas sur lui mais bel et bien sur les nouveaux dangers qui menacent Enkidiev mais aussi sur les enfants comme Jenifael, Liam ou Lassa, qui ont atteint l’âge requis pour devenir écuyer. Cependant, les écuyers actuels sont loin d’avoir fini leur éducation. Certains chevaliers sont donc déjà pris et il n’en reste plus assez pour prendre en charge la totalité des élèves. La fille de Wellan, le porteur de lumière et le fils de Jasson décident donc de tenter le tout pour le tout, et vont même jusqu’à utiliser la magie pour parvenir à leur fin. Évidemment, le résultat escompté n’est pas là, en revanche un phénomène étrange vient troubler la quiétude du château. Wellan et ses compagnons vont donc devoir trouver une solution à ce problème tout en restant vigilant aux attaques ennemies. Ce tome est également marqué par la venue au château de la famille de Sage, par la découverte de lourds secrets sur un allié d’antan et par les agissements de Farrell qui mettra en avant sa part d’Onyx pour le bien de tous…

– Lassa est un garçon très impressionnable qui se fige lorsqu’on lève le ton, lui rappela Farrell.
– Je ne suis pas un monstre, tout de même.
– Mais vous n’êtes pas le plus patient des hommes, non plus.

Une des particularités que j’aime beaucoup dans la saga des Chevaliers d’Émeraude est que la vie au château et la vie personnelle des soldats n’est pas mis de côtés. C’est-à-dire qu’un tome entier peut contenir très peu de combats et rester tout de même très intéressant. C’est le cas de celui-ci! En effet, il n’y a que très peu de combats entre les Chevaliers d’Emeraude et les soldats de l’empereur Amecareth. La première partie du livre se concentre sur Jenifael, Lassa et Liam qui cherchent désespérément un moyen de devenir écuyer, sur Hawke qui commence à se questionner sur ses sentiments, et sur un événement tragique qui vient frapper le château. Nous suivons également Wellan, qui doit résoudre tout un tas de problèmes, et Farrell. En bref, nous en apprenons toujours un peu plus sur nos chevaliers préférés et cela, je pense, contribue au succès de cette saga. Grâce à cela, on arrive à bien se projeter dans cet univers. La description des paysages, de l’ambiance, mais aussi des chevaliers sur le plan physique comme psychique, nous aide à véritablement nous intégrer dans ce monde à part. Lorsqu’on lit un tome de cette saga, on a l’impression de vivre sur Enkidiev et c’est cela qui rend la lecture si magique.

« Tout est normal chez moi, assura Bergeau. Kiefer plaque régulièrement ses sœurs au plafond et ma petite pleure parce qu’elle perce ses dents. » Wellan releva un sourcil. Cela ne correspondait pas à sa définition de la normalité.

Plus particulièrement dans ce tome, j’ai apprécié les interactions entre enfants et adultes. Auparavant, on ne connaissait pas les petits avant qu’ils deviennent écuyers, Kira mise à part, tandis qu’ici, nous connaissions déjà certains d’entre eux. J’ai toujours trouvé qu’ils apportaient un petit plus à cette saga puisqu’ils sont candides et fragiles, contrairement à leurs aînés. Les Chevaliers de la première génération commençant à se faire un peu « vieux », les enfants apportent un élément de fraîcheur qui empêche l’essoufflement de la saga.
En fait, le gros avantage de cette série de livres, c’est le renouveau. Il y a toujours des retournements de situation inattendus et surtout il n’y a pas un tome qui ressemble à un autre. On pourrait croire que tous les livres se résument à la même chose, il y a des ennemis, les chevaliers vont les combattre, fin. Mais pas du tout! Même les combats ne se ressemblent pas d’un livre à l’autre. Il y a toujours un petit élément nouveau, que ce soit un nouvel arrivant parmi les chevaliers ou un nouvel ennemi.

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Espacer mes lectures pour retarder l’échéance que va marquer le 12e tome a ses avantages, comme ses inconvénients. En effet, il m’arrive d’oublier certains détails et parfois je dois me remettre un peu dans le contexte pour comprendre (l’enfant de Wanda aura une importance dans ce livre, mais j’avais totalement oublié qu’elle en avait eu un…). Il n’empêche que je vais continuer de procéder comme ceci, surtout maintenant qu’il ne me reste que trois tomes😦 Je n’ai jamais lu une saga aussi longue, ou du moins, je n’ai jamais été au bout. Même pour Harry Potter, je me suis arrêtée au cinquième tome. Cette saga est vraiment particulière pour moi. Elle me suit depuis mon adolescence et n’est prête de me quitter! Je suis véritablement attachée à tous ces personnages  et même après huit tomes je les trouve toujours aussi intéressant. Wellan reste mon « book boyfriend » préféré, Nogait me fait toujours autant rire, Dempsey et Chloé sont toujours aussi adorables, Santo est toujours aussi attachant,  et Swan… c’est la meilleure de toutes. Elle est aussi forte physiquement que mentalement, elle combat des hommes insectes tout en élevant ses trois enfants et en menant son mari, plus grand sorcier du royaume, à la baguette!

En résumé, c’était mon huitième coup de coeur pour cette saga. Ici, les enfants prennent une importance non négligeable, mais ce n’est pas pour autant que les chevaliers qui ont marqué les premiers tomes passent à la trappe. Au contraire, enfants et adultes apprennent à travailler ensemble pour être plus forts que jamais afin de combattre les troupes de l’empereur et de nouveaux ennemis : les dieux déchus. Le style d’écriture est toujours aussi accessible, fluide et agréable à lire. Le tome se termine sur un suspens quasi-insoutenable et j’ai vraiment hâte de lire la suite !

Note : 20/20
Les Chevaliers d’Émeraude, tome 8 : Les Dieux déchus – Anne Robillard

– Vous m’avez beaucoup impressionné, aujourd’hui, maître.
– Tu seras bientôt en mesure de faire tout ce que je fais, mon petit.

– Mais aurai-je votre grandeur d’âme ?
– Tu auras tes propres qualités et tes propres défauts. Être l’apprenti d’un Chevalier ne veut pas dire devenir semblable à lui, mais d’apprendre grâce à lui. Nous sommes des êtres distincts et c’est ce qui nous différencie des hommes-insectes. Nous avons le droit de manifester notre individualité. Mais si tu devais un jour me ressembler, j’en serais très certainement flatté.


De la même auteure :

Couverture Les Chevaliers d'Émeraude, tome 07 : L'Enlèvement